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François DERRÉ DE GAND1641

Nom
François DERRÉ DE GAND
Statut
IMMIGRANT
Profession
commissaire général de la Compagnie de la Nouvelle France (1645)
Prénom(s)
François
Nom de famille
DERRÉ
Nationalité
Français
Lieu
Région inconnue, France

François DERÉ

Nom
François DERÉ
Prénom(s)
François
Nom de famille
DERÉ

François DE GAND

Nom
François DE GAND
Prénom(s)
François
Nom de famille
DE GAND
Arrivée permanente en Nouvelle France 1633
Qualité des données : source secondaire
Acte de possession d'une terre
Acte de possession d'une terre pour Guillaume Huboux
2 décembre 1635
Qualité des données : source secondaire
ÉvènementGuillaume HUBOUX
2 décembre 1635
BaptêmeJoseph INCONNU
21 mai 1636
BaptêmeFrançoise BOUCHER
22 juin 1636
MariageMartin GROUVELMarguerite AUBERTAfficher la famille
20 novembre 1636
MariageAntoine BRASSARTFrançoise MERYAfficher la famille
14 janvier 1637
MariageJean NICOLLETMarguerite COUILLARDAfficher la famille
7 octobre 1637
BaptêmeFrançois DROUET
18 août 1638
BaptêmeFrançois GUION dit DESPRÉS
7 décembre 1639
Cession foncière
Cession et transport de la seigneurie de Sillery de François Derré aux Pères Jésuites
19 février 1640
Gouverneur de la Nouvelle France : Charles HUAULT DE MONTMAGNYAucun lien de parenté
Publication : Cession et transport de la seigneurie de Sillery de François Derré aux Pères Jésuites
Qualité des données : source primaire
Décès 20 mai 1641
Publication : Image photographiée par la "Genealogical Society Salt Lake City" le 12 février 1980 par Alain Allard (image accessible avec un abonnement gratuit)
Qualité des données : source primaire
Sépulture 21 mai 1641 (1 jour après le décès)
Religion : Catholique romaine
Publication : Image photographiée par la "Genealogical Society Salt Lake City" le 12 février 1980 par Alain Allard (image accessible avec un abonnement gratuit)
Qualité des données : source secondaire
Note : "Enterré en la chapelle de M. De Champlain"

DICTIONNAIRE BIOGRAPHIQUE DU CANADA - VOLUME I (1000-1700) - DERRÉ, DE GAND, FRANÇOIS

DERRÉ DE GAND, FRANÇOIS (aussi appelé de Ré et sieur Gand ou de Gand), commissaire général de la Compagnie des Cent-Associés, bienfaiteur des missionnaires et des Amérindiens, décédé à Québec le 20 mai 1641.

Envoyé en Nouvelle-France comme commissaire général de la Compagnie des Cent-Associés, il est probable qu’il ait accompagné Champlain à son retour à Québec en 1633. Derré était une sorte de saint laïque, de mystique, remarquable par son humilité autant que par sa charité auprès des Amérindiens, auxquels il servit maintes fois de parrain et dont il pansait lui-même les blessures. Apparemment, on connaît peu de choses de son activité officielle comme commissaire général. Pourtant, en étudiant attentivement son œuvre, on se rend compte que sous le couvert de la bonté et de la compréhension des Amérindiens, qu’il mettait en confiance auprès des Français, il servait efficacement la Compagnie des Cent-Associés.

Souple, diplomate, psychologue, François Derré savait aussi être ferme. En 1636, particulièrement, il se montra d’une habileté consommée, après s’être rendu compte qu’un groupe d’Algonquins cherchaient à s’entendre avec les Hollandais pour l’écoulement de leurs fourrures. Devant les chefs algonquins réunis à Trois-Rivières, il déclara qu’il n’était que juste que les Français les abandonnent à leur sort, s’ils préféraient que les Hollandais prennent leur cause en main et les défendent. Or les Algonquins savaient bien que les Hollandais ne recherchaient que leurs fourrures et qu’ils ne désiraient pas s’aliéner la sympathie des Iroquois, plus spécialement, des Agniers, ennemis jurés des Algonquins.

Après la mort de Champlain en 1635, François Derré fut réellement le protecteur et le père de la petite colonie française de Québec. Sa charité était sans borne si on recourait à ses conseils. Les Relations des Jésuites ne tarissent pas d’éloges à son sujet. En 1636, il envoya à ses frais étudier en France un jeune Amérindien particulièrement brillant. Le dépôt de provisions de la compagnie était toujours ouvert aux Amérindiens miséreux. Il alla plusieurs fois lui-même porter des vivres dans leurs cabanes aux Amérindiens trop faibles pour se rendre au dépôt. Chaque fois que des troupes de jeunes autochtones chassés par l’ennemi venaient se réfugier au fort, les Jésuites hébergeaient les garçons, et M. de Gand se chargeait des filles.

La vie exemplaire de cet homme charitable ne l’empêchait pas d’être un excellent homme d’affaires et de bien remplir les devoirs de sa charge. Dès son arrivée en Nouvelle-France, il s’était rendu compte que les ressources de ce pays nouveau laissaient entrevoir un brillant avenir, et il s’appliqua à en édifier solidement les bases spirituelles et matérielles. Nous avons vu quelle était sa politique de conciliation avec les Amérindiens pour conserver leur amitié et leurs fourrures. À Québec, il aida par tous les moyens possibles les Ursulines dès leur arrivée. Les Jésuites eurent constamment en lui un solide appui. Ce fut lui qui, en 1638, prit possession de la seigneurie de l’Île-d’Orléans, au nom d’un groupe de membres de la Compagnie des Cent-Associés. À partir de 1639, il s’intéressa particulièrement à l’établissement de Sillery où les Jésuites, sous l’impulsion de M. Noël Brulart de Sillery, avaient l’intention d’établir un village d’Amérindiens catholiques. Ce territoire avait été concédé à François Derré en 1637. Il céda gratuitement ses droits de propriété aux Jésuites en 1639 et envoya même des ouvriers prêter main-forte aux missionnaires en plus de leur fournir continuellement des vivres.

Généreux à l’excès, François Derré, qui était célibataire, vivait lui-même très pauvrement. Durant les dernières années de sa vie, il se contentait d’une chambre étroite, située sous la sacristie de la modeste chapelle érigée dans la maison des Cent-Associés après l’incendie de Notre-Dame-de-la-Recouvrance. C’est là qu’il mourut le 20 mai 1641. Il fut enterré le lendemain en la chapelle de M. de Champlain. « Il est mort, lit-on dans la Relation de 1640–1641, dans un sublime exercice de patience ; en un mot, il est mort comme il avoit vescu, c’est à dire, en homme qui cherche Dieu avec vérité. »