BÉNIGNE BASSET DIT DESLAURIERS

 

Période d'exercice:
1657-1699
Lieu de pratique:
Île de Montréal
Nombres de minutes (actes) produites:
2525
Identification et dossier généalogique dans la base de données "Le Fureteur":
Bénigne Basset dit Deslauriers ( I1367 )
Notice biographique:

Notaire, greffier et arpenteur à Montréal, fils de Jean Basset, joueur de luth des pages de la Chambre du roi, et de Catherine Gaudreau, né à Paris vers 1639 et décédé à Montréal le 4 août 1699.

Bénigne Basset semble être arrivé à Montréal en 1657, en compagnie des premiers sulpiciens, qui firent de lui leur commis au bailliage. À la suite de l’assassinat de Jean de Saint-Père, ils le nommèrent en 1657 notaire seigneurial et greffier du tribunal. Il devint aussi secrétaire de l’Œuvre et Fabrique de la paroisse Notre-Dame. Nommé notaire royal par le sieur Gaudais-Dupont, sa nomination fut ratifiée par le Conseil souverain le 18 octobre 1663. À l’abolition de la justice royale à Montréal (1666), Basset redevint notaire seigneurial. Il fut également arpenteur : on lui doit le plan des premières rues de Montréal en 1672. Le notaire Basset, affichant une fort belle calligraphie, eut longtemps la meilleure clientèle de la ville. Il signa quelque 2 525 actes, qui nous sont parvenus en parfait état.

Il eut cependant des difficultés d’ordre professionnel. Il perdit en 1677 son emploi de greffier et se vit interdire l’exercice du notariat par le juge Migeon de Branssat, qui se plaignait souvent de sa négligence. Réhabilité peu après, il put instrumenter à nouveau comme notaire. En outre, de 1686 à 1690, il fut greffier du subdélégué de l’intendant. Il s’éteignit à Montréal en 1699.

Il avait épousé à Ville-Marie, le 24 novembre 1659, une de ses concitoyennes de Paris, Jeanne de Vauvilliers, arrivée au pays l’été précédent et dotée par l’ancien gouverneur de la Nouvelle-France, Louis D’Ailleboust. Elle mourut quelques jours avant son mari, à l’été 1699.

Basset avait reçu, en 1662, une concession de terre au pied de la colline du mont Royal, aujourd’hui à l’ouest de l’avenue du Parc. Une petite rue y rappelle encore son nom. Il avait également deux autres propriétés, rue Saint-Paul.

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