1497
Découverte
du
Canada
Deux
répliques du
navire de John CABOT :
une
à Terre-Neuve et l'autre en Angleterre |
Dessin de la
réplique du Matthew, construit à
Bonavista, Terre-Neuve en 1998.
|
Réplique du Matthew en mer, construit
à Bristol, Angleterre en 1997 à l'occasion du 500e
anniversaire de la traversée
de John CABOT.
Sources :
http://www.matthew.co.uk/
|
À la recherche des épices et de l'or
La prise
de Constantinople par les
Turcs en 1453 augmente considérablement le prix des épices
et autres produits
exotiques d'Asie. Les Européens veulent éliminer les
trop
nombreux intermédiaires en cherchant de nouvelles
routes maritimes. Le
Portugais Vasco
de GAMA se dirige vers le sud, contourne l'Afrique et arrive
aux
Indes en 1487. Le GênoisChristophe COLOMB, au service de
l'Espagne, prend la direction de l'ouest
et atteint l'Amérique en 1492. Dès lors, nombreux
suivront leurs traces.
L'Espagne n'est pas longue à exploiter les richesses de ses nouvelles
découvertes et l'or afflue en Europe. Désirant
conserver le monopole de leurs
découvertes l'Espagne et le Portugal font sanctionner
par une bulle papale
en 1493 un premier partage du monde que ne
reconnaissent ni l'Angleterre,
ni la France. En
1497 le Florentin Giovanni
CABOTO,
au
service de l'Angleterre, atteint
vraisemblablement Terre-Neuve ou le
Cap-Breton et prend possession du territoire au nom d'Henri
VII. Quant à
la France, prise avec les guerres d'Italie pendant
trente ans, elle
n'organisera une première expédition avecGiovanni da VERRAZZANO qu'en
1524.
Le droit de possession
Les explorateurs européens reçoivent l'autorité de leurs souverains de s'approprier des nouvelles terres découvertes. Ce droit s'est développé à partir du Moyen-Âge sur une théorie religieuse de la propriété et du titre de propriété. Cette doctrine stipulait que le monde appartenait au Dieu des chrétiens, et avec l'appui du pape, son délégué au commande des affaires temporelles, les monarques européens peuvent s'emparer de n'importe quel territoire habité par des païens ou infidèles. *********
Sources : Canada-Québec, Synthèse Historique, pages 26-29. Lacoursière, Jacques et Vaugeois, Denis; Épopée en Amérique, vol. 1, pages 1-11. Lacoursière, Jacques. |
No
|
Navires |
Tge |
Maître |
Proprio |
Armateur |
Provenance |
Destination |
Retour |
Le
Matthew,
de Bristol
|
50
Tx
|
Giovanni
CABOTO
|
|
|
Bristol
(Angl.)
d mai 1497
|
|
Bristol
6 aoû 1497
|
No
|
Membres d’équipage et passagers |
Observations diverses |
Sources |
1 |
Membres
d'équipage :
- 18 ou 20 hommes
- un chirugien gênois
- un Bourguignon
- deux marchands de Bristol
- marins de Bristol
(peut-être sur ce navire)
- * CABOTO,
..., fils
|
Après l'échec de
l'expédition de 1496 au cours
de laquelle son équipage se mutine Giovanni
CABOTO (ou John CABOT) qui avait comme mission du roi Henri VII d'annexer à
l'Angleterre, toute
terre inconnue des chrétiens, repart en 1497 à bord du Matthew, une caravelle de
50 Tx et
d'une longueur de 26 mètres, nommée ainsi en l'honneur de sa
femme, Mattea.
Avec un équipage de 18 ou 20 hommes, dont un barbier
(chirurgien) gênois, un
Bourguignon, deux marchands de Bristol, peut-être un des
fils CABOTO et des
marins de Bristol, il aborde
vraisemblablement le 24 juin soit près de l'Anse-aux-Meadows
à Terre-Neuve,
soit à l'Île du Cap-Breton ou soit au Labrador sur la rive
nord du golfe
Saint-Laurent. Quoique les historiens ne s’entendent pas sur
le lieu d’abordage
de CABOTO, selon
Marcel Trudel, il est
depuis l’entrée de Terre-Neuve dans la Confédération en
1949, et non Jacques
CARTIER, « le découvreur du Canada ».
|
Épopée en Amérique, 1 : 12
Matthew in Web Matthew,
Web Matthew 1503-1504 et Web Survey Bristol Ships
Web Explorateurs
|
1498
No
|
Navires |
Tge |
Maître |
Proprio |
Armateur |
Provenance |
Destination |
Retour |
Le
Matthew,
de Bristol
|
50
Tx
|
Giovanni
CABOTO,
grand amiral
|
Bristol
(Angl.)
d mai 1498
|
Bristol
|
||||
1498-2e à 5e
|
|
|
idem
|
inconnu
|
No
|
Membres d’équipage et passagers |
Observations diverses |
Sources |
2 |
Équipage
de
300 hommes sur 5 navires
|
Giovanni
CABOTO est nommé grand amiral,
par le roi
d'Angleterre Henri VII, avec de nouvelles lettres
patentes royales
accordées en février 1498, avec 10£ et pour plus tard une
pension de 20£ pour
une année. On l'autorise à organiser une nouvelle expédition
de six navires « pour aller aux
terres et îles trouvées récemment pour le
dit John ». Cinq navires avec 300
hommes partirent en mai
1498 et refirent probablement le même voyage que l'année
précédente. Un des
navires retourna en Angleterre, endommagé par une tempête,
sans doute le Matthew.
Selon la tradition CABOTO,
naufragé près de Grates Cove, aborda à
terre avec son fils Sancio et quelques
hommes d'équipage où tous périrent, soit de faim ou aux
mains des Béothuks. L'expédition
s'avère un grand désappointement pour ces promoteurs : bien
que de nouvelles
zones de pêche aient été découvertes, la route de l'Asie
avec ses promesses de
richesse et de pouvoir, est encore lointaine.
De nouvelles études
au Department of Historical
Studies of University of Bristol, faites à partir des
archives du Bristol
Custom Accounts, permettent d'affirmer que le navire
de CABOTO fit sans
aucun doute cinq autres voyages
entre le 29 septembre 1503 et le 28 septembre 1504 en
Irlande, à Bordeaux et au
nord de l'Espagne, probablement au pays basque. De plus dans
le Survey of
Bristol Ships fait le 15 janvier 1513 se trouve le « new mathew of the portage of cxx tons »,
appartenant à John
SHIPMAN, un des plus riches marchands de Bristol;
selon Dr Evan Jones de l'University
of Bristol, ce nouveau navire portant le même nom,
suggère à cette date, la
fin récente de la carrière du navire de John
CABOT.
|
Épopée en Amérique, 1 : 12
Matthew in Web Matthew,
Web Matthew 1503-1504 et Web Survey Bristol Ships
Web Explorateurs
|
3 à 6 |
|
Les quatre autres navires de l'expédition de 1498 de Giovanni CABOTO. |
idem |
No
|
Navires |
Tge |
Maître |
Proprio |
Armateur |
Provenance |
Destination |
Retour |
«
navire de Gaspard Corte-Real »
|
|
Gaspard
CORTE-REAL
|
|
|
Île
de
Terceira (Açores, Port.)
|
Nord-ouest
de
l'Amérique du Nord
|
|
No
|
Membres d’équipage et passagers |
Observations
diverses
|
Sources |
7 |
|
Gaspard
CORTEREAL obtient la permission du roi Manuel du Portugal
pour une expédition de
deux navires pour découvrir des terres au nord-ouest de
l'Amérique du Nord. Il
est nommé capitaine de toutes les nouvelles terres à
découvrir. Il approche le
Gröenland, qu'il ne peut aborder à cause des glaces, explore
le Labrador et
aborde à Terre-Neuve. |
CORTE-REAL in DBC en ligne
Web Explorateurs |
1501
No
|
Navires |
Tge |
Maître |
Proprio |
Armateur |
Provenance |
Destination |
Retour |
«
navire de Gaspard Corte-Real »
|
|
Gaspard
CORTE-REAL
|
|
|
Portugal
|
N-O
Amérique
du Nord
|
Disparu
|
|
1501-2e et 3e
|
|
idem
|
idem
|
Lisbonne
oct
|
No
|
Membres d’équipage et passagers |
Observations
diverses
|
Sources |
8 |
Parti du Portugal
avec trois caravelles Gaspar
CORTE-REALtente de parvenir à la terre
aperçue l'année précédente. Les glaces l'empêchent de
continuer plus loin,
probablement le détroit de Davis. Il descend plus au sud et
parvient dans un
estuaire vraisemblablement le Hamilton Inlet au Labrador,
qu'il explore. Des
Indiens sont kidnappés et ramenés au Portugal. Les navires
continuent
l'exploration jusqu'à Terre-Neuve. Le navire de Gaspar
CORTE-REALa dû sombrer en mer car on en
entend plus parler, tandis
que les deux autres rentrent à Lisbonne en octobre 1501.
|
CORTE-REAL in DBC en ligne
DBC, 1 : 243 in Web Pionniers
HC, Lanctôt, 1 : 68 in Web Pionniers
Web Explorateurs
|
|
9 |
Deux
des
trois caravelles de l'expédition de Gaspar
CORTE-REAL qui reviennent à Lisbonne en octobre
1501.
|
idem |
1502
No
|
Navires |
Tge |
Maître |
Proprio |
Armateur |
Provenance |
Destination |
Retour |
«
navire de Miguel Corte-Real »
|
Miguel
CORTE-REAL
|
Portugal
d
mai
|
N.-O.
Amérique
du Nord
|
Disparu
|
||||
1502-2e et 3e |
|
idem |
|
Lisbonne |
No
|
Membres d’équipage et passagers |
Observations diverses |
Sources |
10 |
Tout
comme
son frère Gaspar,
disparu, Miguel CORTE-REAL obtient du roi Manuel du
Portugal un accord le nommant capitaine de toutes les
nouvelles terres à
découvrir. Il a investi d'énormes sommes pour les deux
expéditions de 1500 et
1501. Il organise une nouvelle expédition en 1502 avec trois
caravelles et part
en mai à la recherche de son frère disparu. Il semble avoir
atteint les côtes
explorées par son frère. Pour intensifier les recherches les
navires se
séparent et se donnent rendez-vous le 20 août au sud de
Terre-Neuve,
probablement à St-Jean ou à la baie de Plaisance. Mais à la
date prévue séparés
par la brume seulement deux des navires de l'expédition sont
présents au point
de rencontre prévu. Le navire de Miguel lui a disparu. Les navires rentrent à Lisbonne.
|
CORTE-REAL in DBC en ligne
DBC, 1 : 243 in Web Pionniers
HC, Lanctôt, 1 : 68 in Web Pionniers
Web Explorateurs
|
|
11
et 12 |
Le
20
août 1501 des deux navires de l’expédition de CORTE-REAL présents au point de rencontre prévu, probablement St-Jean
ou la baie de
Plaisance, à Terre-Neuve.
|
idem |
1503
|
Navires |
Tge |
Maître |
Proprio |
Armateur |
Provenance |
Destination |
Retour |
«
navires portugais »
|
Portugal
|
N-O
de
l'Amérique du Nord
|
Lisbonne
automne
|
No
|
Membres d’équipage et passagers |
Observations diverses |
Sources |
13 |
|
Vasco
Añes CORTE-REAL,
le troisième frère des deux disparus, veut les retrouver et
organise
une nouvelle expédition en 1503 mais le roi Manuel du Portugal lui
refuse la permission de partir. Il n'abandonna jamais pour
autant ses
prétentions sur Terre-Neuve et les fit confirmer maints fois
par le roi.
Toutefois deux vaisseaux sont envoyés par le roi la même
année pour retrouver
les deux explorateurs mais reviennent en vain en automne
1503.
|
CORTEREAL in DBC en ligne
|
1504
No
|
Navires |
Tge |
Maître |
Proprio |
Armateur |
Provenance |
Destination |
Retour |
« navires
de pêche »
|
Bretagne
|
Terre-Neuve
|
|
No
|
Membres d’équipage et passagers |
Observations diverses |
Sources |
14 |
|
Première présence attestée de navires de pêche bretons sur les bancs de Terre-Neuve en 1504, Thomas AUBERT a vraisemblablement fait partie d'un de ces voyages de pêche avant de se voir confier l'expédition de 1508. |
Thomas
AUBERT in DBC en ligne
|
1508
No
|
Navires |
Tge |
Maître |
Proprio |
Armateur |
Provenance |
Destination |
Retour |
«
navires de Sébastien Cabot »
|
Sébastien
CABOT
|
Angl.
d printemps
|
Passage
du N-O
|
|
||||
La
Pensée
|
Thomas
AUBERT
|
|
Jean
ANGO,
de
Dieppe
|
Dieppe
|
Nouveau
Monde
|
Rouen
|
No
|
Membres d’équipage et passagers |
Observations diverses |
Sources |
15 à 16 |
Sébastien
CABOT, fils de
l'explorateur Giovanni CABOTO, organisa
vraisemblablement une expédition
de deux navires avec 300 hommes d'équipage, selon des
témoignages identiques
rapportés par trois auteurs, dont Pietro MARTIRE qui
connut le
navigateur, en vue de trouver un passage par le nord ouest
vers le Cathay
(Chine). Cependant il n'existe aucun document officiel
attestant ce voyage, et
les cartes dessinées plus tard par CABOT,
décrites par des auteurs anglais de l'époque, sont depuis
longtemps disparues. Cet
hypothétique voyage eut lieu soit en 1508 ou en 1509, plus
probablement au
printemps de 1508 et revint après le 21 avril 1509.
L'historien R.A. Skelton
mentionne que l'expédition se dirigea d'abord vers
l'arctique au large de
l'Islande et du sud du Groënland avant d'atteindre la côte
du Labrador d'où
elle continua vers le nord ouest. L'explorateur aurait
atteint le détroit
d'Hudson jusqu'à l'entrée de la baie d'Hudson, d'où il
aurait voulu continuer
jusqu'au Cathay, mais la mauvaise volonté de son pilote et
de son équipage,
enclin à la mutinerie, l'ont forcé à faire demi-tour. Les
navires longèrent
alors la côte américaine jusqu'à la latitude de Gibraltar
avant de rentrer en
Angleterre. L'erratique carrière subséquente de
l'explorateur, tant au service
des Anglais que des Espagnols, fut marquée par la recherche
d'une route
maritime vers le Cathay.
|
Sebastien
CABOT in DBC en ligne
|
|
17 |
Une expédition et
un voyage de pêche vers le
Nouveau Monde est organisée par l'armateur dieppois, Jean
ANGO, père et
le commandement du navire la Pensée est
confié à Thomas AUBERT.
On ramène à
Rouen les premiers Amérindiens et on indiquera aux pêcheurs
normands
l'existence des bancs de morues à Bonavista. Giovanni
da
VERRAZZANO aurait peut-être été du voyage,
selon certains mais
aucune preuve ne permet de l'affirmer avec certitude.
|
DBC, 1 : 73 in web Pionniers
Thomas AUBERT in web DBC
|
1511
No
|
Navires |
Tge |
Maître |
Proprio |
Armateur |
Provenance |
Destination |
Retour |
«
navire de Juan de AGRAMONTE »
|
|
Espagne
|
Terre-Neuve
|
|
1517
No
|
Navires |
Tge |
Maître |
Proprio |
Armateur |
Provenance |
Destination |
Retour |
«
navires de John Rastell »
|
John RASTELL, John HOWTHING et Richard SPICER
|
Angleterre
|
Amérique
du
Nord
|
|
No
|
Membres d’équipage et passagers |
Observations diverses |
Sources |
19
à 22 |
Membres de l'expédition :
- RASTELL, John, père
- SPERT, Thomas
- SURREY (de),
comte, …
|
En septembre 1517
une expédition est organisée
par John RASTELL et deux marchands de
Londres, John HOWTHING et Richard SPICER,
vers l'Amérique pour la
fondation d’une colonie et aussi la recherche du passage du
Nord-Ouest. Des
lettres leur sont accordées le 5 mars 1517 par Henri
VIII, roi
d'Angleterre, avec un modeste prêt. Quatre navires font
partie du voyage dont
au moins un vaisseau royal; les préparatifs sont confiés à
Sir Thomas SPERT,
un officier de marine, qui sera
plus tard accusé de lâcheté et de sabotage ainsi que le
comte de SURREY.
Car le tout avorte lorsqu’une dissension
éclate entre les hommes et leurs chefs, l'expédition relâche
à Sandwich,
Dartmouth, Plymouth et Falmouth. Un des navires retourne en
Angleterre, un
autre accoste en Irlande, où RASTELL est
déposé et les deux autres ne semblent pas avoir été plus
loin que Falmouth.
|
DBC, 1: 578 in Web Pionniers
John RASTELL in DBC en ligne
|
1520
No
|
Navires |
Tge |
Maître |
Proprio |
Armateur |
Provenance |
Destination |
Retour |
«
navires de João Alvares FAGUNDES »
|
|
João Alvares FAGUNDES
|
|
Cie
résidants
de Viana
|
Portugal
|
Terre-Neuve
|
|
No
|
Membres d’équipage et passagers |
Observations diverses |
Sources |
23 |
|
João Alvares
FAGUNDES, nommé capitaine des
terres à découvrir de la
Corte-Real (Terre-Neuve) à celles attribuées à l'Espagne par
des lettres
patentes du roi Manuel du Portugal, s'associe à une
compagnie fondée par
des résidants de sa ville natale de Viena au Portugal pour
établir une colonie
à Terre-Neuve. Le 13 mars 1521 devant un notaire de Lisbonne
il prend acte des
découvertes de son récent voyage fait probablement l'année
précédente. Il
semble incontestablement qu'il est découvert la côte
méridionale de Terre-Neuve
du cap Race au cap Ray. Il se rend jusqu'au sud de la
Nouvelle-Écosse et à
l'île de Sable où il laisse quelques vaches, bœufs et
chevaux qui se
multiplieront avec les années. Peu après des cartes
portugaises indiquent
ses découvertes, on ne sait s'il a fondé une colonie mais
des pêcheurs
portugais se sont établis au sud de Terre-Neuve.
|
FAGUNDES in DBC en ligne |
1521
No
|
Navires |
Tge |
Maître |
Proprio |
Armateur |
Provenance |
Destination |
Retour |
1521 |
Portugal |
Terre-Neuve |
|
No
|
Membres d’équipage et passagers |
Observations diverses |
Sources |
24 |
|
Dès 1521 des pêcheurs portugais se sont établis au sud de Terre-Neuve. |
FAGUNDES in DBC en ligne
|
1524
Première exploration officielle
française
par Giovanni da VERRAZZANO
François
1er
|
Giovanni da VERRAZZANO (Val di Greve, près Florence 1485 - probablement Guadeloupe 1528) |
François 1er, roi de
France qui régna du
1er janvier 1515 au 31 mars 1547, voulant
aussi sa part des
découvertes au Nouveau Monde, finança les expéditions de VERRAZZANO, CARTIER et ROBERVAL.
(Jean Clouet,
François 1er en costume d'apparat, Musée
du Louvre.)
Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Francois_Ier_(roi_de_France)
|
Giovanni di Pier
Andrea di Bernardo da VERRAZZANO // Patrizio Fior.no Gran Capit.no
Comandante in mare per // il re cristianissimo Francesco Primo, // e
discopritore della nuova Francia. / F. Allegrini inci.
1767 Sources :
http://gallica.bnf.fr/scripts/Page.php?/Themes/ ImaMA.htm
|
Jean ANGO
|
Maquette
de
la Dauphine |
Graffito
d'un
navire de Jean ANGO |
Riche
et puissant armateur de
Dieppe, ami de Jean de VERRAZZANO, propriétaire de
la Dauphine, Jean ANGO arme la caravelle avec ddes
marchands italiens de
Lyon. Gourverneur de Dieppe et conseiller maritime de François1er,
il se lance dans le commerce des épices en Afrique et en Inde
et assure une grande
prospérité à la ville avec ses navires. À sa mort en 1551 il
est inhumé dans la
chapelle d'Ango dans l'église Saint-Jacques de Dieppe. Sources
:
http://hist-geo.ac-rouen.fr/site/article. php3?id_article=59 et http://www.netmarine.net/tradi/celebres/ango/ |
Photos grâcieuseté
de Didier Lemarchand, président du club des
maquettistes navals au Musée maritime, fluvial et
portuaire de Rouen. Une
maquette de la Dauphine, navire de Jean
de VERRAZZANO (photo du centre), a
été construite par ce club. Des graffiti (ex-votos) gravés
dans la pierre
(photo de gauche) par des marins de Jean ANGO représentent les bâteaux
utilisés par ce marchand dieppois. Ces graffiti sont sur
le mur du Trésor et
les murs de la Tour dans l'église Saint-Jacques de Dieppe.
« C'est,
écrit monsieur Lemarchand, avec ce genre de graffiti,
des peintures et de
gravures d'époque que nous avons put déterminer la forme
de la Dauphine ».
|
Jean ANGO, marchand et
armateur dieppois, a amassé une immense fortune avec la « guerre de course » en réplique aux Portugais prétendant saisir tout navire qui navigue sur
les côtes d'Afrique. ANGO est nommé gouverneur de Dieppe en récompense
de ses succès par le roi François 1er, son ami. Ceux-ci
sollicitent le navigateur florentin Jean de VERRAZZANO pour trouver le passage du nord-ouest vers l'Asie. Ce n'est
pas la première expédition d'ANGO vers l'Amérique puisqu'il a envoyé Thomas AUBERT à Terre-Neuve en
1508.
VERRAZZANO fera son premier voyage en Amérique du Nord en 1524 financé par Jean ANGO et des banquiers italiens de Lyon avec l'appui de François 1er. Un autre voyage prévu en 1526 ne semble jamais avoir eu lieu mais a plutôt été retardé pour des raisons inconnues jusqu'en 1528. L'explorateur y perdra cependant la vie dans une île des Antilles. Des guerres contre l'empereur Charles Quint empêcheront pendant dix ans François 1er d'envoyer une autre expédition
*********
Sources : Canada-Québec, Synthèse Historique, pages 28-29. Lacoursière, Jacques et Vaugeois, Denis; Épopée en Amérique, vol. 1, pages 1-13. Lacoursière, Jacques. |
No
|
Navires |
Tge |
Maître |
Proprio |
Armateur |
Provenance |
Destination |
Retour |
La
Dauphine
|
100
Tx
|
Antoine
de CONFLANS,
capitaine; Giovanni da VERRAZZANO, pilote
|
Jean ANGO (probablement)
|
J.
ANGO et
des banquiers italiens de Lyon
|
Dieppe
d
fin 1523
|
Cathay
(Chine),
Cap Fear (Caroline du Nord) 7 mar, côtes de la Floride à TN
|
Dieppe
début
jul 1524
|
|
La
Normanda
|
idem
|
idem
|
||||||
1524-3e et 4e
|
idem
|
idem
|
No
|
Membres d’équipage et passagers |
Observations diverses |
Sources |
25 |
Le
florentin Giovanni da VERRAZZANO (ou Jean de VERRAZZANO),
au service du roi François
1er, veut se rendre au Cathay (en Chine).
Il était, selon Didier
Lemarchand du Musée maritime, fluvial et portuaire de Rouen,
qui m'a fourni ces
informations en tant que pilote : « le Navigateur, le
chargé et le
responsable de la mission, il a bien sûr autorité sur le
capitaine et il prend
les décisions sur le cap et la direction des opérations.
Il représente le Roi.
Le capitaine [Antoine de
CONFLANS] lui
commande ses hommes et dirige le navire la Dauphine ». Petite caravelle à deux mâts de 100 Tx,
construite en 1518 ou
1519, montée par 50 matelots normands, probablement
propriété du marchand
dieppois Jean ANGO, ami de VERRAZZANO,
il l'arme avec des banquiers italiens de Lyon. Les contrats
d'affrètement du
navire ont été fait à Rouen. Elle fait partie d'une flotte
de quatre navires.
Au départ de Dieppe à la fin de 1'année 1523 une tempête
force deux des navires
à se réfugier en Bretagne. Les deux autres navires réparés
et ravitaillés pour
huit mois longent la côte espagnole mais semble-t-il,
qu'ayant reçu de
nouvelles instructions, seule la Dauphine continue le voyage. Elle repart d'un îlot, Porto Santos, à
l'ouest de Madère au
Açores le 17 janvier 1524 et essuie une violente tempête le
24 février avant de
toucher terre 25 jours plus tard soit le 7 mars probablement
au Cap Fear en
Caroline du Nord. Premier Européen à faire ce voyage et
premier représentant
officiel de la France VERRAZZANO explore
les terres nouvelles de la Floride à Terre-Neuve qu'il nomme « Francesca » en
l'honneur
du roi. Il explore la côte du New Jersey, l'embouchure du
Hudson et
le havre de New York, un pont à New York à cet endroit
commémore sa mémoire. Il
donne le nom de « Terre
d'Angoulême » à
cette région, encore en l'honneur du roi, ex duc
d'Angoulême. Il descend à terre à plusieurs endroits et un
jeune « Peau Rouge » est enlevé et emmené en France. Le navire est de
retour à Dieppe au début juillet 1524. Son frère, Girolamo,
cartographe,
écrit « Nova
Gallia » (Nouvelle-France)
sur la carte qu’il dessine en
1529. Jacques CARTIER aurait peut-être
été du voyage lors d’une des expéditions de VERRAZZANO.
|
Communications de Didier
Lemarchand
Épopée en Amérique, 1 :
13
VERRAZZANO in DBC en ligne
Web Explorateurs
Web Probertencyclopaedia
|
|
26 |
Un des
deux navires de la flotte de VERRAZZANO qui trouve refuge en Bretagne avec la Dauphine,
elle continue le voyage jusqu'au Açores mais retourne
probablement en France
après de nouvelles instructions.
|
VERRAZZANO
in DBC en ligne
|
|
27
à 28 |
Séparés
de
la flotte de VERRAZZANO lors
d'une
tempête au départ de Dieppe à la fin de 1523, ces deux
navires ne feront pas le
voyage vers l'Amérique.
|
idem |
1525
1528
No | Navires |
Tge |
Maître |
Proprio |
Armateur |
Provenance |
Destination |
Retour |
La
Flamengue
|
Giovanni
da VERRAZZANO
|
|
Jean
ANGO et Philippe
de CHABOT
|
France
dép
printemps 1528
|
Floride,
îles
Bahamas, Petites Antilles
|
Fécamp
mar
1530
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1528-2e et 3e
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idem |
idem |
idem |
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No
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Membres d’équipage et passagers |
Observations diverses |
Sources |
30 |
La plupart des auteurs
parlent de trois
voyages de VERRAZZANO.
Le révérend HAKLUYT,
aumônier à l'ambassade d'Angleterre à Paris, a écrit en 1583
que l'explorateur
a atteint trois fois les côtes de l'Amérique. Il pensait
peut-être à
l'expédition de Thomas
AUBERT de 1508.
Un deuxième voyage était prévu en 1526 mais des
circonstances inconnues l'ont
fait retarder jusqu'en 1528, aucun document ne permet de
croire que ce voyage a
eu lieu. D'ailleurs des témoignages révèlent que le roi
indemnisa les
promoteurs. La flotte de trois navires, dont deux vaisseaux
du roi, part au
printemps de 1528 pour la Floride, les îles Bahamas et les
Petites Antilles.
Dans l'une d'elles, probablement la Guadeloupe, VERRAZZANO est capturé avec des compagnons, tué et mangé sous les
yeux de son équipage
par les Caribes, Amérindiens cannibales des Antilles. Un des
édits du parlement
de Normandie en 1532 au sujet des navires de la flotte de VERRAZZANO mentionne le
déchargement de bois du
Brésil de la Flamengue,
navire de
l'explorateur, en mars 1530 à Fécamp en Normandie, prouvant
ainsi sa visite aux
Antilles.
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Canada-Québec; Synthèse
historique : 43
VERRAZZANO in DBC en ligne
Web Explorateurs
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31 à 32 |
Deux
des
navires de la flotte de VERRAZZANO en 1528.
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VERRAZZANO
in DBC en ligne
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Code de couleur des navires |
marchands français | royaux |
cabotage | Canada, Louisiane, Québec | Acadie, Plaisance, Louisbourg |
construits en Nouvelle-France
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anglais | autres Européens |
Antilles et autres îles | en
traite et/ou saisies
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prises
anglaises
ou autres
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pêcheurs, Gaspé, Percé, Terre-Neuve | Baie d’Hudson et/ou au nord | corsaires, flibustiers et pirates |
combats, captures et/ou mutineries | avaries, échouages, naufrages et tempêtes | maladies et/ou décès |