1602
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Rapatriement des mutins de l'île de Sable
Pour des motifs inconnus aucun
ravitaillement n'a été fait en 1602 par Troïlus de La ROCHE de Mesgouez
à la quarantaine de colons de l'île de Sable. La cour est saisi de
plaintes et pour y parer La ROCHE envoit alors le capitaine Thomas CHEFDHOSTEL qui ne retrouve que 11 survivants. Affamés ils se sont
mutinés quelques mois auparavant et ont tué leurs chefs. Ils sont
rapatriés. Vêtus de peaux de bêtes ils émeuvent Henri IV qui leur fait
remettre à chacun la valeur de 50 écus. Aigri de La ROCHE s'indigne qu'«
au lieu de les faire pendre pour leurs malfaits, on leur a donné argent,
combien que d'eux-mêmes, ils ayent advoué les meurtres ». Bien qu'il
semble avoir conservé et utilisé son poste, de La ROCHE n'a plus
les faveurs royales et meurt quasi ruiné en 1606.
Concession du monopole de commerce à Aymar de CHASTE Après les échecs de La
ROCHE et de Pierre CHAUVIN et surtout la mort de ce dernier au début
de 1603 le roi Henri IV réoriente alors sa politique coloniale et nomme
titulaire du monopole de commerce Aymar de CHASTE qui est
commandeur de l'ordre de Malte et gouverneur de Dieppe. Le roi aurait aimé voir
les marchands de Rouen et Saint-Malo former ensemble une compagnie mais
les Malouins refusent. De CHASTE envoie François GRAVÉ avec la Bonne Renommée à Tadoussac. CHAMPLAIN, dont c'est le premier voyage, l'accompagne.
Mais de CHASTE meurt avant leur retour. Le monopole déjà contesté par
les marchands normands et bretons reviendra alors à Pierre DUGUA de Monts.
Explorations de CHAMPLAIN et alliances avec les Amérindiens Pendant que les navires font la traite François GRAVÉ et CHAMPLAIN remontent le
Saguenay où les Montagnais parlent à ce dernier d’une mer « qui est salée »
au nord. À la mi-juin les deux hommes remontent le fleuve jusqu'au pied du
Sault St-Louis dans l’île de Montréal.Les indigènes, mentionne CHAMPLAIN, lui parlent
de l’existence de deux lacs aux sources du Richelieu, puis d’une autre
rivière qui mène à la mer et aussi d’un immense lac au bout de la rivière
Outaouais, qu’il appellera plus tard : lac Huron. À la tabagie de
Tadoussac où quittent les navires chargés de fourrures et de poisson,
les Amérindiens sont réunis; les Etchemins, les Montagnais et les Algonquins
consentent au peuplement du pays et au commerce des fourrures par les
Français à la condition d’une alliance contre leurs ennemis, les Iroquois. ********* Sources : Canada-Québec, synthèse
historique, pages 41-54. Lacoursière, Jacques et Vaugeois, Denis; Dictionnaire du Canada en ligne, Troïlus
de La ROCHE de Mesgouez in http://www.biographi.ca/FR/index.html |
1603
No
|
Navires |
Tge |
Maître |
Proprio |
Armateur |
Provenance |
Destination |
Retour |
La Bonne Renommée |
100 Tx |
Aymar
de CHASTE |
Honfleur
d vers 15 mar |
Tadoussac
26 mai |
France
20 sep |
|||
« navire de Chauvin » |
idem |
idem |
||||||
« navire de Saint-Malo » |
Marchands
de St-Malo |
France
d vers 15 mar |
Fl.
St-Laurent |
|||||
La Catherine |
|
France |
île de
Sable |
Code de couleur des navires |
marchands français | royaux |
cabotage | Canada, Louisiane, Québec | Acadie, Plaisance, Louisbourg |
construits en Nouvelle-France |
anglais | autres Européens |
Antilles et autres îles | en
traite et/ou saisies |
prises
anglaises
ou autres |
pêcheurs, Gaspé, Percé, Terre-Neuve | Baie d’Hudson et/ou au nord | corsaires, flibustiers et pirates |
combats, captures et/ou mutineries | avaries, échouages, naufrages et tempêtes | maladies et/ou décès |