Page 52 - Notes sur les registres de Notre-Dame de Québec
P. 52
52
Jésuites, quatre jours après que M. G. Morin eût été
fait sousdiacre. Son père, Jean Jolliet, était mort en
1650 ; et en 1651, sa mère avait épousé en secondes
noces GeofFroi Guillot, de Beauport.
Il avait reçu les ordres mineurs depuis plusieurs
années, lorsqu'il termina sa philosophie en 1666,
comme le montre le passage suivant du journal des
Jésuites : " Le 2 juillet 1666, les premières disputes
de philosophie se font dans la congrégation avec
succès. Toutes les puissances s'y trouvent M.
;
l'Intendant entr'autres y a argumenté très-bien. M.
Jolliet et Pierre Francheville y ont très-bien répondu
de toute la logique."
Jolliet avait encore l'habit ecclésiastique en
1667, et demeurait au séminaire de Québec. Ayant
tourné ses vues d'un autre côté, il fut en 1672
chargé par le comte de Frontenac d'aller à la
découverte de la grande rivière, que l'on préten-
dait se décharger dans le golfe de la Californie ; et
" le P. Marquette fut invité à accompagner le jeune
explorateur." Ce sont les expression du P. Dablon,
qui continue à parler dans les termes suivants du
jeune voyageur. " Us ne se trompèrent pas dans le
choix qu'il firent du sieur Jolliet, car c'estoit un jeune
homme natif de ce pays, qui a pour un tel dessein
tous les avantages qu'on peut souhaiter ; il a l'expé-
rience et la connoissance des langue? du pays des
Outaouacs, où il a passé plusieurs années il a la
;
conduite et la sagesse, qui sont les principales parties
pour faire réussir un voyage également dangereux et
difficile. Enfin il a le courage pour ne rien appré-
hender, où tout est à craindre ; aussi a-t-il remply
l'attente qu'on avait de luy; et si, après avoir passé