Page 29 - Notes sur les registres de Notre-Dame de Québec
P. 29
20
quelles on compte quatre frèv("s, qui ont tour à tour
siégé dans l'ancienne chambre d'Assemblée du Bas-
Canada. Là comme ici, le nom de Robert Caron
revit avec honneur dans sa postérité.
Du mariasfe de Noël Morin avec Hélène Des Portes
naquirent : Germain Morin, premier prêtre canadien,
et membre du séminaire de Québec, où il laissa une
belle réputation ; Morin de Rochebelle un des pre-
miers enfants du pays qui aient été appelés au con-
seil supérieur de Québec et Alphonse Morin qui
;
s'établit à la Pointe à la Caille (Saint-Thomas), où sa
postérité porte le nom de Morin Yalcourt. Une fille
de Noël, Marie Morin, née en 1649, fut la pre-
mière canadienne qui embrassa Pinstitut des Hospi-
talières à Montréal ; elle a écrit les annales de PHôtel-
Dieu de cette ville. Noël Morin mourut fort âgé
à la Pointe à la Caille, dans l'année 1680.
En lisant l'histoire des premiers temps de la colonie,
l'on remarque une classe d'hommes qui ont exercé
une grande inllucnce dans les rapports des Français
avec les nations sauvages : ce sont les interprètes, qui
étaient chargés, par les gouvernements et par les com-
pagnies, de traiter les affaires et d'entretenir des rela-
tions avec les tribus indiennes. La plupart étaient
des aventuriers hardis et intelligents, qui, attirés par
l'amour de la liberté et le désir de faire des décou-
vertes, s'étaient avancés dans l'intérieur du pays, et
avaient vécu au milieu des peuplades indigènes, ap-
prenant leurs langues, se formant à leurs coutumes,
et prenant quelquefois la rudesse de leurs mœurs.
Adoptés par la nation, ils étaient regardés comme
des frères et acquéraient souvent par leur adresse et
leur énergie une grande autorité dans les conseils.