Page 30 - Notes sur les registres de Notre-Dame de Québec
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 Lorsque plus tard les circonstances les ramenaient
 parmi leurs compatriotes, ils devenaient des inter-
 prètes utiles, par la connaissance des langues et par
 les liaisons qu'ils conservaient avec leurs amis de la
 forêt. Les plus renommés d'entre eux, vers cette
 époque, furent Bruslé, Nicolas Marsollet, François
 Marguerie, Guillaum.e Couture, Jean Nicollet et
 Jacques Hertel.

    Jean Nicollet, interprète algonquin, dont le mariage
 avec une fille de Guillaume Couillard vient d'être
mentionné, mérite de ne pas être oublié dans le pays,
où il a vécu, où il est mort, et où il a laissé sa pos-
térité. Il était né à Cherbourof, du mariao^e de Tho-

mas Nicollet, messager ordinaire, et de Marguerite
de LaMer. Je ne saurais mieux faire que de donner
ici un extrait du bel ou^Tage que vient de publier,
aux Etats-Unis, M. John Gilmary Shea, sous le titre de
Discovcry and Exploration of the Mississippi Valley.
Ce qu'il dit de Nicollet est en partie tiré des pré-

cieuses relations des Jésuites.

   '' Dès l'année 1639, l'aventureux Nicollet, homme

au noble cœur, s'était avancé à l'ouest au-delà du
pays des Hurons, et ayant atteint les dernières limites
des tribus algonquines, se trouva parmi les Ouinipe-
gous ou Winnebagoes. Aussi bien que les Nadouessis
ou Sioux, ce peuple parlait une langue différente des
langues Huronne et Algonquine. Après avoir exploré
la Baie-Verte sur le lac Michigan, Nicollet remonta
la rivière des Renards jusqu'à son portage, et s'em-
barqua sur une rivière coulant à l'ouest."

   " Et, remarque le P. Vimont, le sieur Nicollet qui
a pénétré le plus avant dans ces contrées lointaines.
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