Page 46 - Notes sur les registres de Notre-Dame de Québec
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les attaquaient et les massacraient jusques dans leur
retraite, ils vinrent dresser leurs tentes sur une

des places de la ville, à l'abri de la protection

que leur fournissait le fort Saint-Louis. Quand

la paix eut été conclue avec les Iroquois, après

l'expédition de M. de Tracy, les Hurons se transpor-
tèrent à une lieue et demie de Québec, et fondèrent
en 1667 la mission de X. D. de Foye, connue aujour-
d'hui sous le nom de Sainte-Foye. Le 29 décembre

1693, ils durent s'éloigner de cette résidence pour se
placer à l'Ancienne-Lorette, d'où, bien des années
après, ils allèrent fonder le village de la Jeune-Lorette.
Ces détails sur les migrations des Hurons sont tirés de
l'Appendice à la relation du P. Bressani, ouvrage

traduit, annoté et publié parle R. P. Martin. Ce livre
précieux pour l'histoire du Canada devrait être dans

toutes les bibliothèques canadiennes. Il renferme le
récit des principaux événements qui se sont passés,
pendant cette période désignée dans une dépêche

récente de lord Elgin, comme l'âge héroïque du

Canada.

   La chapelle bâtie à Pile d'Orléans servait non-seu-
lement aux Hurons, mais encore aux Français qui
s'établissaient dans les environs. On y tenait des

registres de baptêmes, de mariages et de sépultures,
pour les sauvages et pour les Français ; après le départ

des Hurons, on commença à en tenir un au Ciiâteau-

Richer, pour la population française de la côte de
Beaupré et de Pile d'Orléans.

   Ce fut dans la chapelle ci-dessus mentionnée que le
P. Chaumonot, en l'année 1652, maria Jacques Gour-
deau, fils de Nicolas Gourdeau de Beaulieu, ancien
procureur au siège royal de Niort en Poitou, avec
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