Page 59 - Notes sur les registres de Notre-Dame de Québec
P. 59
59
prirent des terres près de la petite rivière qui sépare
Sainte-Anne du Château-Richer. Leur postérité
s'est tellement multipliée, qu'il n'y a peut-être pas
une seule paroisse dans la partie française du Canada,
où il ne se trouve quelqu'un portant le nom de
Gagnon.
—En 1641, trois mariages. François Boucher, fils de
Marin Boucher, de la paroisse de Saint-Langy près
de Mortagne, au Perche, et Florence Gareman, de
—Baigneux près Soissons. René Mézeray, de Thury
—près de Caen, et Hélène Chastel Antoine Damien
de Rouen, et Marie Joly.
Deux familles portant le nom de Boucher s'étaient
établies dans les environs de Québec : la famille de
Marin, et celle de Gaspar. Marin Boucher et Perrine
Mail et sa femme, étaient des environs de Mortagne
au Perche ; leurs enfants, François, Louis, Marin,
Jean, Pierre, Galeran, sont les tiges des nombreuses
familles du nom de Boucher qui habitent le district
de Québec.
Gaspar Boucher, cousin de Marin, avait émigré en
même temps que la colonie percheronne, attirée par
M. GifTard. En arrivant à Québec, il dut recourir à
M. Champlain pour faire décider un différend, qui
s'était élevé entre lui et un de ses compagnons de
voyage. Quoiqu'il n'y eut pas d hommes de loi
dans le pays, les deux plaideurs réussirent à
retarder la décision de l'affaire pendant plusieurs
années, comme le fait voir la déposition de Gaspar
Boucher, devant Tronquet secrétaire de M. de Mont-
ra agny, en 163S. 1638, avons reçu le serment
"Le 12 septembre Ade dire vérité, etc. dit
de Gaspar Boucher,