Page 61 - Notes sur les registres de Notre-Dame de Québec
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toujours quelque excuse pour ne les bailler, dont le

dit Boucher feist plainte au feu sieur  de  Champlain
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lequel sieur de Champlain commanda au dit Giroust

de rendre les meubles au dit Boucher, ce qu'il
promit aussitôt faire, et demanda le dit Giroust

payement du port de ses hardes ; ce qui fut offert par
le dit Boucher et a ouy dire à sa femme, de luy
Boucher, que lorsque le dit Giroust fut sorti de
devant M. de Champlain, il jura par la mort qu'il ne

les rendrait point,"

   De son côté Thomas Giroust déclara être prêt à

remettre tous les articles que redemandait le sieur

Gaspar Boucher, mais à condition qu'on l'indemni-

serait de ses frais et de ses soins.
   Par la déclaration d'un des témoins appelés dans

cette cause, l'on apprend que les nouveaux colons

étaient logés dans le fort, en attendant qu'ils se
fussent préparé une demeure sur les terres qui leur

étaient accordées.

   Le fils de Gaspar, Pierre Boucher épousa en 1G49, la

fille d'un chef sauvage, élevée par les Ursulines.
Marie Chrestienne, ainsi se nommait-elle, avait reçu
de l'instruction ; sa signature apposée au contrat de

mariage est d'une main ferme et nette ; elle survécut
peu de temps à son mariage. Pierre Boucher épousa

en secondes noces Jeanne, fille de Christophe Crevier,

dans l'année 1652.

   N'ommé à deux reprises gouverneur des Trois-

Rivières, il fut anobli le dix-sept juin 1707 ; les lettres
du roi portent que cette grâce lui a été accordée, " en
retour des services distingués qu'il a rendus dès

l'année 1G39."

   De lui sont descendues les familles de Ni ver ville,
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