Page 65 - Notes sur les registres de Notre-Dame de Québec
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maisons de la côte de Beaupré semblent avoir été
bâties sur le modèle de celle qui vient d'être décrite
;
longues quelquefois de 50 à 60 pieds, elles sont ordi-
nairement étroites et basses.
Guion, quoique simple maçon, était l'homme de
lettres de Beauport. Un contrat dressé par lui pour
le mariage de Robert Drouin, de la paroisse Du Pin,
chatellenie de Mortagne au Perche, avec Anne
Cloustier, est bien écrit, et l'orthographe y est
respectée. Ce contrat de mariage, le plus ancien
peut-être qui se soit conservé, puisque la date est du
seize juillet 1636, est signé des membres de la famille
Giifard, de François Bellenger, de Noël Langlois
;
les autres témoins ont apposé leurs marques, parmi
lesquelles prime la hache de Zacharie Cloustier.
Ces colons venus du Perche avaient vécu trop
près de la Normandie, pour n'avoir pas pris un peu
des goûts normands pour les procès. Aussi, dans
l'espace de huit ans, M. de Montmagny donna
six décisions, pour régler les différends survenus
entre M. Giffard et ses deux censitaires, au sujet
des droits seigneuriaux et des limites de leurs
terres. Guion, condamné à rendre foi et hommage
au seigneur de Beauport pour son fief Du Buisson,
remplit cette formalité le trente juillet 1646. La
pièce suivante renferme les curieux détails de cette
cérémonie.
" Aujourd'huy, en la présence et compagnie de
Guillaume Tronquet, commis au greffe et tabellio-
nage de Québeq, en la Nouvelle-France, soussigné,
....Jean Guion, habitant de la Nouvelle-France,
demeurant en sa maison du Buisson en suite du
jugement donné par M. le gouverneur. . . .entre Robe
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