Page 68 - Notes sur les registres de Notre-Dame de Québec
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du gouverneur avant l'établissement du conseil supé

rieur, fut en 1651, chargé d'aller à Boston en

compagnie du P. Druillètes, pour conclure avec les

colonies anglaises une alliance contre les Iroquois.

Il avait un parent aux Trois-Rivières Jean Godefroy,

fils de Pierre Godefroy, écuyer, et de dem.oiselle

Perrette Cavelier, de Lintot au pays de Caux.

Celui-ci, comme Jean Nicollet, était resté avec les

sauvages, lorsque les français eurent perdu Québec

en 1629. En 1636, il alla épouser en France,

Damoiselle Marie Le Neuf du Hérisson, de la ville

Ade Caen.  son retour, les Le Neuf vinrent avec lui

s'établir aux Trois-Rivières, où il continua à s'occuper

de la traite. Du mariage de ce dernier sont descendus

les GodefroideTonnancour,de Saint Paul, de Norman-

ville et de Lintot.

Dans une déclaration écrite et signée par lui,

concernant la traite au temps de M. de Caën, on

trouve le mot Kabec répété plusieurs fois, au lieu

de celai de Kébec : n'était-ce pas, chez le vieux

traiteur^ un souvenir de la prononciation algonquine

de ce mot ? M. Garneau [Hist. du Canada^ Vol. 1.)

remarque, sur le témoignage de M. Vassal, bien instruit

tlans les langues sauvages et surtout dans celle des

Tètes-de-Boule, tribu algonquine du Saint-Maurice,

que dans les dialectes algonquins le mot Ouahek a la

même signification que le Kebhek des Mikmaks.

Le sieur Le Neuf de la Poterie, premier sei-

gneur de Portneuf, a été la tige des Le Neuf de la

Vallière et de Beaubassin, qui ont commandé dans

l'Acadie sa fille épousa le sieur Robineau, devenu
                                                      ;

seigneur de Portneuf et baron de Bécancour. En

même temps que les sieurs Le Neuf, étaient arrivés à
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