Page 76 - Notes sur les registres de Notre-Dame de Québec
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j'approuve et ratifie.. .. que le mien testamment cy-
devant fait, est et sera.... ma dernière volonté, sy
dans le voyage, où je suis commandé d'aller. Dieu
dispose de ma personne ... .Et de plus comme mon-
sieur de Saint- Sauveur, prestre, escuyer, et moi,
depuis trente ans avons ,esté liez d'une amitié très-
parfaite, et que depuis vingt-deux ans ou environ il a
esté demeurant en mon logis et ayant toujours pris
soing de ce qui me regarde, ayant instruit mes enfans
en la crainte de Dieu, leur ayant appris à lire et à
escrire et l'ayant prié, esleu d'être curateur de
mes dits enfants, nous ayant fait l'honneur et la
faveur de dire la messe en la chapelle dicte Saint-
Jean. .. .je lui laisse et donne..... le revenu du
moulin de Saint-Jean à la charge de l'entretenir
comme un bon père de famille et pareillement sa
chambre pour logement où il est à présent avec la
—chapelle." Ce codicile fut fait au moment où M.
Bourdon, devenu procureur-général, et M. Rouer de
Villeray venaient de recevoir, de monsieur de Mésy,
l'ordre de s'embarquer pour l'Europe dans les vingt-
quatre heures, parce qu'avec l'évèque et la majorité
du conseil supérieur ils avaient des vues opposées
à celles du gouverneur.
Outre le fief Saint-Jean, où était la chapelle
ci-dessus mentionnée, M. Bourdon possédait le fief
Saint-François, sur lequel il érigea un fort, pour pro-
téger les habitations voisines contre les attaques des
Iroquois. Ces deux fiefs sont dans la banlieue de
Québec sur le chemin de Sainte-Foye.
M. Bourdon laissa deux fils à sa mort, Jean
François Bourdon, sieur de Dombourg et Jacques
Bourdon, sieur Dautray. On trouve quelques détails