Page 12 - Dictionnaire généalogique des familles canadiennes depuis la fondation de la colonie jusqu'à nos jours Volume V (JOA - MER)
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en passant, la Compagnie de Saint-Sulpice qui, à Montréal, donne depuis plus de deux siècles
l'exemple de la vertu, du savoir et des plus sages traditions.
C'est à l'aide des registres tenus avec ordre et fidélité par le clergé canadien que M. l'abbé
Tanguay a pu reconstituer ces annales de tout un peuple depuis son berceau jusqu'à son épanouis-
sement complet, en nos jours.
Jamais pareille œuvre n'avait encore été réalisée, et le Canada est le seul pays au monde qui
puisse exhiber ses titres et son accroissement successif par famille et par individu. Aussi rend-il
un juste tribut d'hommage et de reconnaissance à celui qui a consacré sa vie toute entière à cette
étude de l'histoire et de la gloire d'un peuple, et M. l'abbé Cyprien Tanguay a vu le Gouvernement
lui-même reconnaître l'utilité de son Dictionnaire généalogique en l'invoquant comme autorité
dans certaines successions et en l'admettant comme preuve juridique au même titre que les registres
et les greffes qu'il coordonne et qu'il complète souvent.
Quant à nous, nous sommes heureux d'avoir eu connaissance de cet ouvrage, et beaucoup de
lecteurs de la France Illustrée nous sauront gré de le leur avoir fait connaître, car pour plusieurs
assurément ce sera un moyen de retrouver les traces d'un sang qui est le leur.
Qu'il nous soit permis, en terminant ces lignes, d'envoyer aux Canadiens-Français l'expression
de notre sympathie et de notre admiration. Si, aujourd'hui, la France souffre, c'est qu'elle a oublié
les sages traditions dont elle avait le vertueux secret. Quand sonnera l'heure de la régénération,
elle jettera les yeux sur ce Canada qui a conservé intacts non seulement le langage, mais les mœurs
simples et les vertus de la patrie d'origine. C'est là notre espérance, et nos compatriotes d'outremer
pourront être iiers de rendre à la mère-patrie ce que celle-ci leur avait donné.
Pn. Dkvillaire.
Ail Illmo Signore II Sig. Cipriano Tanguay, Professore nell' Universita di Laval, addetto al
ministero di Agricoltura al Governo Fédérale di Ottawa, Canada.
Illmo Signore,
Sono giunte al Santo Padre coll' ossequioso foglio di V. S. Illmâ le varie opère che Ella Gli
ha offerte in occasione del Suo Giubileo Sacerdotale.
Questa testimonianza di affetto è riuscita di particolare gradimento alla Santità Sua che,
come è ben note, tiene in molto pregio gli studii storici, specialmente se riguardano argomensi
che interressino la chiesa ed i Suori ministri. L'Augusto Pontefice pertanto, mentreloda le
laboriose ricerche, di cui sono frutto siffate opère. Le perge i Suoi ringeaziamensi per la gradita
offerta, e benedice dall' intimo del cuore la S. V. è le Societa di carita è del Buon Pastore del
Canada.
Mi affretto a renderla di cio consapevole con sensi de distinta stima, mi è grato dichiarasme
Di V. S. Illmâ,
Affirmo per servila,
M. Card. Rampolla.
Roma 26 Gennajo 1888.
A l'illustrissime Seigneur Cyprien Tanguay, professeur à l'Université Laval, attaché du ministère
de l'Agriculture du Gouvernement Fédéral du Canada, Ottawa.
Illustrissime Seigneur,
Le Saint-Père a reçu, en même temps que la lettre respectueuse de Votre Seigneurie illustris-
sime, les différents ouvrages que Vous Lui avez offerts à l'occasion de Son Jubilé Sacerdotal.
Ce témoignage d'affection a été particulièrement agréable à Sa Sainteté qui, comme il est
bien connu, attache un grand prix aux études historiques surtout lorsqu'elles portent sur des
questions qui intéressent l'Eglise et ses ministres. C'est pourquoi, l'Auguste Pontife, tout en
louant les laborieuses recherches dont vos ouvrages sont le fruit, Vous remercie de l'offrande que
Vous Lui en avez faite, et qu'il a agréée si volontiers, et II bénit, du fond de Son cœur, Votre
Seigneurie, ainsi que les communautés de la Charité et du Bon Pasteur du Canada.
Je m'empresse donc de Vous faire part de ces choses, et je suis heureux de me souscrire, avec
des sentiments de profonde estime,
de Votre Seigneurie Illustrissime,
le très dévoué serviteur,
M. Card. Rampolla.
Rome, 26 janvier 1888.