Page 6 - Notes historiques sur la banlieue de Québec. Le Quartier Belvédère. La paroisse de Notre-Dame-du-Chemin
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Watsoji Powell. Le premier 8e ré- j res, c'est au temps où Henry At-
nord-ouest ; kinson en était propriétaire que
serva le terrain situé au Spencer-Wood fit surtout l'admira-
du chemin Saint-Louis, allant vers' tion des étrangers. Il était en re-
7som pour ses paysages, ses galeries
—le Cap-Rouge, et le second tout le , ds peintures, d'objets d'art, de sta-
tues, de livres rares, ses fontaines,
terrain sud-est, c'eat-à-dire don-i ees serres à raisins et à fruits exo-
' tiques. Henry Atkinson était un
nant sur le fleuve Siilnt-Laurent homme de goût et son château
et compris entre les ruisseaux! j
—Saint-Denis eL-JJeilô^fierafi, QUi était certainement alors la plus ri-
];u:lt-4itlara le liom de Poweii^Plice. ; I
' Le géaéral Powell fit construire i
che résidence du pays.
1-e châtfyau, une maison, un kicsque, '
I
VigariiU^<^uJ;«elU£s, une gr-ange, une
: En 1850, le gouvernement du
étable en pierre et une en bois. Le j
château, paraît-U, laissait à désirer i Haut et du Bas-Canada loua Spen-
cer-Wood de Henry Atkinson pour
sous le rapport de l'architecture ex-
térieure, mais, en retour, l'intérieur
était aménegé d'une faço-n roy^ls- y installer le gouverneur générai,
Le génér&l PoweH y reçut, da 1^ 9 1 - lord Elgln, avec promes&e d'acheter
[ la propriété dans un court délai.
à lZâ4, le prince Edouard, duc de ïiBr-lsiL2, le contrat de vente est si-
Kent, père de la regrettée reine Vic- gné pour un coût total dÊL.SAir6ûi).
toria, et plusieurs autres personna- Le dernier paiement fut effectué en
ges de marxTue. Résidence privilé-
giée s'il en fu't, el'ie abrita, outre la
séduisante baronne de Saint-Lau- 1854. Cette vente comprenait la
rent, des princes royaux : le duc I
d'Edimbiourg, le prince Alfred, la plus grande portion de l'étendue
princesse Louise, le prince Léopold
I
et sa suite de ducs, de comtes, le
primitive de Spencer-Wood. Henry
ni.-."<iB NfliP"^^-^'" r le prince d© G-a'l- i Atkinson se réserva un lot de terre
les, le prince Arthur, des ducs de de trente arpents, au sud-ouest de
j
Spencer-Wood actuel, qu'il nomma
Newcastle, de Manchester, de Buck-
] Spencer-Grange et qu'il laissa plus
ingham, d'Argyll, le baron Gaul-
I
drée-Boileau, les généraux Gra;nt et
tard à son neveu, sir J.-M. Lemoi-
Sherman, et ccanblen d'autres!
ne. E_i;^852, le château fut consi-
En 1796, 'le gé'nérail PoweM. re-
dérablement agrandi et, pour ainsi
tournant en Angleterre, vendit la
dire, remis à neuf; de lj.5i à 185 6,
J
^ on y construisit de nouvelles dé-
propriété de Powell-Place ^Pa-trlck pendances. On dépensa $142,657.70
Boaîson, de Québec. Celui-ci étant pour ces différents travaux.
mort peu après, la succession Beat- Le 28 février- lâSO, Spencer-
son la vendit à François LeHouil- Wood" fut .complètement détruit
:
li£JC^..Aiissl da- Québec. De 1807 à| p-ar un violent incendie. Lady Heaa,
ISIO, sir James Henry Craig, gou- l'épouse de sir Edmund Head, et
verneur général du Canada, loua sa fille se sauvèrent à la hâte et se
; réfugièrent à.Sam<>s, 1^
propne é
Powell-Place de M. LfiHouiUier. Le
pique-nique annuel oue l'hôte de voisine. Reconfitruit en 1862-bo, le
céans y donnait est raconté avec nouvel édifice de Spencer-Wood
couleur par Philippe-Aubert de fut inauguré par lord Monk, suc-
puis
Gaspé, dans ses "Mémoires". Les cesseur de sir Edmund Head;
fêtes de sir James-Henry Craig fu-' vinrent lord Lisgar et lord Duffe-
rent d'un éclat jusqu'alors inouï. rin. jusqu'à la Confédération, en
Elles sont restées presque légendal-; 1867.
res. Il serait intéressant d'en énu- Trois ans plus tard, la province
i céder légalement
mérer quelques-unes pour montrer de Québec se fit
! B-pencer-Wood gouvernement ^
dn
la façon dont les choses étaient
exécutées, mais nous n'en avons pas déral, par un acte signé du gou\ -
le loisir dans un simple articlf^. L or, iieur général du Canada et de son
peut se représenter le haut ton date du 29 avril
d'une soirée dansante, dans un Jconseil portant la
,
parc immense éclairé par mille lan- En_18.&2, le gouvernement pro-
j vincial acheta, la rente seigneuriale
ternes chinoises, aux eons d'un or- dont Spencer-Wood était taxé.
Les lieutenants-gouverneurs de
II choisi, si on ajoute que la
la province de Québec qui ont oc-
chestre
meilleure société de Québec y as-
j
! sistait! Et quels bons vins on y
buvait!!! Mais comme toute chan-
son a une fin, le "règne" éblouis- cupé Spencer-Wood depuis la Con-
sant de sir James-Henry Craig z^e I N.-F. Belleau
dura pas. Le..3.avril ISll, Powell- fédération sont sir
ceval, percepteur impérial des doua- (1867-73), R.-E. Caron (1873-76),
|luc Letellier de Saint-Just (1876-
Place passait à Michael-Henry Pér-
onés à Québec, qui, comme nous 1 a- 79), Théodore Robitaille (1879-
vons déjà dit, la nomma SpeBC&r- 84), L.-F.-R. Masson (1884-87),
WoQd, nom qu'elle conserva par la sir A.-R. Angers (1887-92), sir
M. Perceval mouwifc -efi-mer
suite' octobre. lSii9. Le 18 mai Adolphe Chapleau (1892-98), sir
la .li L.-A. Jette (1898-1908), sir A.-P.
X.835l^ .Henry Atkinson, riche- né- 'Pelletier (1908-11), sir François
g.o'ciant de Québec, acheta la- pro- Langelier (1911-15), sir Plerre-
priété des héciliers Perceval. Sir Evariste Leblanc (1915-18), et sir
J.-M. Lemoine nous dit que les .Charles Pitzpatrick, depuis 1918.
Perceval vécurent h Spencer-Wood
d'une façon fort distinguée et que
Québec conserva longtemps 1«3 plus
agréables souvenirs de leurs bril-
lantes réceptions.
A venir jusqu'à ces dernières
années, d'après des auteurs oculal^