Page 65 - Notes historiques sur la banlieue de Québec. Le Quartier Belvédère. La paroisse de Notre-Dame-du-Chemin
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LETTRE DE QUEBEC

Uhistoire d^un parc

   —(SERVICE SPECIAL A LA "PRESSE")

QUEBEC, 12. Québsc possède aujourd'hui, sans

contredit, l'un des plus beaux parcs d'exposition de

tout le Canada. On pourra, d'ailleurs, le constater

dans quelques semaines quand s'ouvrira la dix-neuviè-

me exposition provinciale municipalisée. C'est-à-aire

que le parc de notre exposition provinciale n'existe que

Adepuis dix-neuf ans.  le visiter, on ne le dirait vrai-

ment pas. L'on croirait plutôt en l'un de ces vieux

parcs ombreux dont les arbres ont vu se dérouler des

séries d'événements depuis longtemps passés.

L'origine de notre parc d'exposition est pourtant

aussi récente qu'elle fut humble.

En 1878, une compagnie privée appelée "Compa-

gnie de l'Exposition" jetait les bases du parc actuel.

Cette compagnie était indépendante et ne recevait

que très rarement des octrois des gouvernements. Le

parc, alors, n'était, à bien dire, qu'un champ de pâtu-

rage sans aucun chemin ni allée ; un champ "boueux, à

peu près impraticable, faute de drainage. Il n'y avait

dans ce champ qu'un édifice en planches disjointes que

l'on appelait pompeusement le Palais de l'Industrie,

une estrade branlante et quelques cabanes qui étaient

des abris pour les animaux que l'on venait exposer de

temps en temps quand on avait le courage nécessaire

pour leur faire franchir les marécages qui environ-

naient le "terrain".

En 1912, le Conseil Municipal de Québec achetait

ce terrain et décidait d'y faire un parc convenable. En

effet, l'année suivante, il entreprenait les premiers

travaux de drainage et les allées. On construisit éga-

lement, cette année-là, le Palais des Ressources Natu-

relles, tel qu'on le voit actuellement, en briques rou-

ges. Enfin, l'on installa les premiers amusements mé-

caniques. C'est aussi cette année 1912 qu'un fameux

entrepreneur allemand qui a fait beaucoup parler de

lui au début de la guerre construisit, au centre du parc,
un kiosque en béton que l'on appela le Temple Grec et

qui repose sur des bases tellement solides qu'un Howit-

zer qu'on y aurait installé eut pu bombarder à merci

toute la ville. On découvrit peu après que telle était

l'intention de l'entrepreneur Mundhein qui avait fait,                              B5 •-

et dans le même but. d'autres constructions de cette                                -Oi es

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nature sur lile d'Orléans.                                                          "O2     'o
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     A partir de 1914, l'on se mit à faire, chaque année,
                                                                                    4) »-i

des plantations d'arbres dans toute l'étendue du parc

de l'exposition de sorte qu'aujourd'hui, ce dernier est                             «a      Mci fii2         C

quadrilagé de superbes quinconces de peupliers et                                   a58"        "53     -e

                                                                                    •M                      oc

d'érables. Il est à rappeler que c'est sir François Le-                                                 C       o
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mieux, juge en chef du district de Québec, qui planta                               W0)                         ï3
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 le premier arbre de ce parc québécois. C'était en 1914,
                                                                                    u<u                     4)
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 l'année de la grande guerre. Pendant l'automne de
                                                                                         S c S.2
cette année, le Parc de l'Exposition fut transformé en                              zi 3
camp militaire. Les premiers volontaires y séjournè-                                                 >s

rent en attendant leur départ pour la France.                                       ^2 g s '"ii »- c'-g
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Pendant la guerre, loin de fermer ses portes, le

Parc de l'Exposition devint le théâtre de plus d'acti-

vités que jamais. L'on commença en 1915 la cons-                                            S^              C       3
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année, dans la suiti :,, améliorations se multiplièrent                                              ^ oS Ji
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