Page 83 - Notes sur les registres de Notre-Dame de Québec
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Les sieurs Jean J. de la Ferté, et Nicolas Juche-

reau de St. Denis, paraissent avoir été particulière-
ment protégés par leur oncle, le sieur Noël Juche-

reau des Châtelets, qui jouissait d'une grande

autorité dans la colonie. M. des Châtelets, licencié-
en-loi, membre du conseil, commis général pour la

compagnie, ne laissa point d'enfants. Il mourut en

cette année, dans un voyage qu'il fit en France. Le

sieur Jean Juchereau de More, son frère, mourut à

l'âge de près de quatre-vingt-dix ans.

  Un des fils de Pierre Soumande et de Simonne

Côté fut prêtre et membre du séminaire de Québec,

où il fonda quelques pensions.

Guillaume Couture était un de ces laïques courageux

et pleins de foi, comme le Canada en vit alors

plusieurs, qui se dévouaient à l'œuvre pénible des

missions, sous la conduite des Pères de la compagnie

de Jésus. Lorsqu'en 1642 le P. Jogues fut attaqué

et fait prisonnier par les Iroquois, "un françois,
nonuné Guillaume Cousture, avec qui le saint homme

étoit venu du pays des Hurons, avoit pris la fuite des

premiers                                      mais il ne se vit                                                      pas  plustôt hors du péril
                                           ;

que la honte le prit d'avoir abandonné le P. Jogues,

et. .. .il fit pour se remettre dans le danger la même

diligence qu'il venoit de faire pour l'éviter. , . .Cous-

ture avoit été saisi, dès qu'il avoit paru, et lié avec

les autres captifs. Au commencement de l'attaque,

il avoit tué un Iroquois                                                                                         et il  fut le premier sur qui
                                                                                                              ;

ses barbares déchargèrent leur rage. Ils lui écrasèrent

d'abord tous les doigts des mains, après en avoir

arraché les ongles avec les dents                                                                                                                            ensuite ils lui per-
                                                                                                                                                          ;

cèrent la main droite avec une épée. Le P. Jogues,

voulant l'encourager par le souvenir des vérités
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