Page 87 - Notes sur les registres de Notre-Dame de Québec
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largeon, de Loudigny, en Angoumois, avec Marguerite
Guillebourday, de Marçay, en Poitou ; Mathieu Arayot
Myde Villeneuve, avec Marie ville, fille de Pierre
My ville.
Jean Plante s'établit dans la côte de Beaupré, d'où
sa famille passa à l'île d'Orléans. Jean Baillargeon,
parmi les descendants duquel se trouvent un évêque
et un digne curé, habita cette partie de la même île
qui forme aujourd'hui la paroisse de Saint-Laurent.
En 1666, une nombreuse famille du même nom était
à Batiscan.
La Mère de l'Incarnation rapporte un fait merveil-
leux, à l'occasion d'une jeune fille appartenant à
l'une de ces deux familles. Elle la nomme Anne
;
mais en confrontant les registres avec les recensements,
je suis porté à croire qu'il s'agit de Jeanne, fille de
Jean Baillargeon. Celle-ci avait environ huit ans,
vers le temps où les Iroquois, harcelant les Hurons
dans l'ile d'Orléans, y massacrèrent plusieurs français
et firent plusieurs prisonniers. Elle se maria avec
Antoine Mondain, vers l'époque indiquée par la Rév.
Mère.
En faisant à ses sœurs, les Ursulines de Tours, le
récit de la vie, des vertus et de la mort de sa première
compagne, la Mère Marie de St. Joseph, nièce de
i'évêque de la Rochelle, la M. de l'Incarnation rap-
porte ce qui suit, comme étant arrivé après la mort
de cette sainte religieuse.
" Une jeune fille nommés Anne Baillargeon, étant
âgée de neuf ans, fut prise par les Hiroquois, et emme-
née dans leur pays, oij elle demeura près de neuf ans.
Elle se plût tellement aux coutumes de ces sauvages,
qu'elle était résolue de passer avec eux le reste de sa