Page 90 - Notes sur les registres de Notre-Dame de Québec
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Le 2S novembre, une barque, allant porter de
l'anguille à Montréal, revint à Québec, parce que les
glaces se formaient sur le lac Saint-Pierre.
Le 24 décembre, la première messe fut dite dans
la chapelle des Jésuites, par le P. Poncet, qui en fit
la bénédiction.
Le 30 décembre, un peu après minuit, le feu éclata
dans la boulangerie des Mères Ursulines ; toute
lem' maison fut brûlée, et elles s'échappèrent avec
peine. On ne sauva rien des meubles, sinon de la
sacristie.
A la fin de l'année en 1650, Québec existait depuis
quarante-deux ans et il n'était encore qu'un tout
;
petit village, ne renfermant pas plus d'une trentaine
de maisons dispersées, que protégeait le fort Saint-
Louis. La demeure des Jésuites, le couvent des
Hospitalières, la résidence du gouverneur dans la
Haute-ville, et le magasin de la compagnie dans la
Basse-ville étaient les seuls édifices un peu consi-
dérables la chapelle et le couvent des Ursulines
;
étaient réduits en cendre. L'éç^lise de l'Hôtel-Dieu
et une chambre qui servait de chapelle aux jésuites
étaient ouvertes au culte ; on venait de jeter les fon-
dations d'un édifice qui devait prendre la place de
cette dernière. Enfin l'église paroissiale, commencée
en 1644, venait d'être terminée et bénite; la messe de
minuit y fut dite par le P. Poncet, qui remplissait les
fonctions de curé. Le journal des Jésuites contient
à ce propos le passage suivant : " Le P. Poncet dit
la messe de minuit à la nouvelle église ; le P. Mer-
cier, céans (chez les jésuites) ; le P. La Place à
PHospital le P. Garreau chez Martin Grouvel,
;
(côte de Beaupré) moy chez M. Gifiard à Beauport
;;