Page 93 - Notes sur les registres de Notre-Dame de Québec
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gouverneur général, qui prenait l'avis d'un conseil
établi ou reconstitué en 1647, comme nous l'appre-
nons du Journal des Jésuites. " Le 6 août 1647,
sur le règlement venu de France qui portait l'établis-
sement d'un conseil de trois, dont le supérieur était
l'un, je fis consulte pour savoir si j'y devois consentir
(c'est le P. Jérôme Lalement qui écrit). Le P. Yi-
mont, le P. Deudemare et le P. Lejeune y étaient, il
fut conclu qu'oui, qu'il le fallait faire. Je proposai
le voyage de France d'un de nos Pères, pour les
affaires des Ursulines, Hôpital, Iroquois et validité
des sacrements de mariage, qu'on nous disputait par
les lettres venues de France cette année."
Ces dernières lignes font allusion aux difficultés
qui se présentaient dans le gouvernement spirituel
de la colonie, par l'absence d'un ôvêque. L'on avait
déjà songé à y remédier, comme on le voit par les
lettres de la Mère de ['Incarnation. " L'on j;)arle de
nous donner un évêque en Canada. L'année dernière,
M. Gaufïre, personnage d'une éminente piété, donna
par aumône une somme de trente mille livres pour
fonder l'évêché. Ceux enire les mains de qui il mit
cette somme crurent qu'il n'y avait personne plus capa-
ble de cetie dignité que lui Ce grand serviteur
de Dieu ne voulut jamais consentir à la proposition qui
lui en fut faite qu'après une retraite. Dans le temps de
cette préparation, il fut saisi d'nne apoplexie qui
l'emporta en trois jours. Ainsi la volonté de Dieu
fut connue et le dessein rompu. Pour moi, mnn sen-
timent est que Dieu ne veut par encore d'évêque en
Canada, le païs n'étant pas encore assez fait ; et nos
révérends Pères y ayant planté le christianisme, il
semble qu'il y a de la nécessité qu'ils le cultivent