Page 92 - Notes sur les registres de Notre-Dame de Québec
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tants les mêmes droits étaient exercés par la com-
;
munauté des Trois-Rivières. Les premiers syndics
élus furent le sieur Bourdon, pour Québec, et le sieur
Jacques Hertel, pour les Trois-Rivières.
Une nation puissante et alliée venait d'être détruite
par les ennemis communs, les farouches Iroquois.
Les débris du peuple Huron s'étaient dispersés et
;
une bande de ces infortunés venait se réfugier sous
les canons du fort Saint- Louis, conduite pas ceux des
missionnaires qui avaient échappé à la mort. Alléchés
par l'odeur du sang, les Iroquois avaient suivi leur
proie ils étaient partout, à Montréal, aux Trois-
;
Rivières, à Québec, à l'île d'Orléans, à Tadoussac,
rôdant par petits partis, brûlant, pillant, massacrant.
Leurs bandes plus nombreuses attaquaient la nation
Neutre sur les grands lacs, après avoir jeté aux
quatre vents les membres de la nation Huronne.
Elles occupaient la route des convois de marchandises
et de fourrures sur la rivière des Oataouais ; et leurs
pistes avaient été reconnues aux portes de l'enclos
de Québec.
Pour se mettre à l'abri, l'on élevait de petits forts,
où les habitants pouvaient se retirer en cas d'atta-
que plusieurs avaient été construits autour de
;
Québec. Il y en avait à Sillery, sur les fiefs Saint-
Michel, Saint-François, Saint-Sauveur, à Beauport, à
l'île d'Orléans. " Les Hiroquois," dit la mère de
l'Incarnation, " craignent extrêmement les canons,
ce qui fait qu'ils n'osent s'approcher des forts. Les
habitants, afin de leur donner la chasse et de la terreur,
ont des redoutes en leurs maisons pour se défendre
avec de petites pièces."
Le gouvernement civil était entre les mains du