Page 3 - 1689-1760 Registre journalier des malades de l'Hotel-Dieu de Québec

REGISTRE JOURNALIER DES MALADES DE L’HÔTEL-DIEU DE QUÉBEC 1689-1760

Préface

Qu'ont en commun Georges Aubin, André Lafontaine et Marcel Fournier? Outre une
passion sans relâche pour la cause de l'histoire, ces trois Québécois croient en l'importance
de fournir au grand public des instruments de recherche de qualité et de publier des
documents anciens qui lui donneront le goût de mieux connaître son passé, ses origines.
Le premier s'intéresse au 19 e siècle et particulièrement à l'époque des Patriotes; le second
a publié les données de plusieurs recensements de la Nouvelle-France et les registres du
bailliage de Notre-Dame-des-Anges, de l'île d'Orléans et de Beaupré et, enfin, nous
devons à Marcel Fournier plusieurs ouvrages dont des recensions touchant les captifs
américains amenés au Canada, les Bretons en Nouvelle-France et les Français venus au
Canada entre 1765 et 1865. Il faut louer et rendre hommage à ces individus, œuvrant
souvent seuls mais quelquefois entourés de précieux collaborateurs; il faut également
souligner l'appui que leur ont fourni certaines maisons d'édition, en particulier
Septentrion, ou certaines organismes de généalogie comme la Société généalogique
canadienne-française qui croient en la pertinence de telles publications.

Par la présente publication, Marcel Founier récidive encore et nous livre un nouvel outil
exceptionnel: un relevé de plus des 42 000 entrées de malades enregistrées par les
religieuses de l'Hôtel-Dieu de Québec entre le 1er juin 1689 et le 10 octobre 1760. Cette
source, quoique exploitée avec succès par monsieur Fournier lors de sa recension des
Bretons venus en Nouvelle-France, est relativement peu connue des chercheurs. La
difficulté tient non pas à l'accès même aux registres qui sont disponibles sur microfilm
grâce à l'Église des Saints des Derniers Jours mais plutôt en l'absence d'instrument de
recherche adéquat. Le présent cédérom comble cette lacune.

L'intérêt de la source réside dans son caractère continu à partir de juin 1689, dans la
quantité d'individus inscrits et dans le caractère unique de certaines informations. Outre
la mention de l'âge du patient et de son lieu d'origine, on retrouve des informations sur les
activités professionnelles de plusieurs d'entre eux. Ainsi, les soldats, les recrues, les faux
sauniers, les employés des chantiers royaux de construction navale et les autres employés
du roi étaient bien identifiés puisque ce dernier versait une compensation financière aux
religieuses. Il faut également souligner que Québec était la porte d'entrée en Nouvelle-
France et qu'à ce titre elle accueillait nombre d'individus en provenance de la métropole.
Beaucoup n'ont fait que passer, un certain nombre y ont fait souche. Les registres des
malades de l'Hôtel-Dieu de Québec offrent souvent la première mention d'un ancêtre en
terre québécoise ou la seule trace de son lieu d'origine.

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