Page 21 - Dictionnaire Généalogique des Familles Canadiennes - Volume II
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INTRODUCTION.
Tl y a quinze ans que nous avons terminé notre première série du
Dictionnaire Généalogique. Jetant alors un coup-d'œil' en arrière,
nous avons pu mesurer le travail que le volume de cette série nous avait
demandé.
Il nous avait fallu visiter cinquante paroisses, tenant alors registres
;
il nous avait fallu lire attentivement plus de cinquante mille actes
manuscrits, les étudier et faire la comparaison des modifications fré-
quentes et parfois étranges que plusieurs noms de familles avaient subies.
Mais en même temps, nous goûtions une douce consolation à la pensée
que ce Répertoire contenait la base et les premières assises d'un monu-
ment national ; car de quelle utilité ne devait-il pas être pour l'Eglise,
l'Etat et les familles ?
Cette utilité devait croître à mesure que nous nous éloignerions des
origines de la colonie française, en Canada.
En ce moment, qu'il nous soit permis de dire que nous avons été
effrayé en considérant que les difficultés si grandes, contre lesquelles nous
avions eu à lutter, allaient encore incomparablement augmenter lorsqu'il
s'agirait de la seconde série, laquelle s'étend de l'année 1^00 jusqu'à la fin
de la domination française.
Au lieu de cinquante paroisses, il nous fallait d'abord visiter les cent
onze paroisses, érigées dans les districts de Québec et de Montréal pendant
cette période, et de plus, il y avait à tenir compte de tous les établissements
français des provinces maritimes et des rives du Mississipi.
Il nous fallait compulser au-delà de 500,000 actes de baptêmes, ma-
riages et sépultures et rattacher à un petit nombre de souches communes
les innombrables rameaux, dispersés dans ces vastes pays.
Telle était la tâche que nous voyions accumulée devant nous.
Heureusement le patriotisme éclairé de notre Grouvernement nous a
fourni les moyens de continuer nos recherches et de les pousser jusqu'à
l'époque de la conquête. De plus, nous avons été soutenu par la sympa-
thie et les encouragenients les plus affectueux que nous ont prodigués des
personnages dont l'autorité est souveraine en cette matière.