Page 12 - Dictionnaire généalogique des familles canadiennes depuis la fondation de la colonie jusqu'à nos jours Volume VII (ROB - ZIS)
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      Pour recueillir les pièces nécessaires à l'exécution de cet ouvrage, il m'a fallu
pai-courir non seulement la province de Québec, mais encore tout le territoire, qui
constituait la Nouvelle-France ; les provinces maritimes, du golfe Saint-Laurent
aux rives du Mississipi, et du golfe du Mexique. Deux fois j'ai visité l'Europe pour
compléter, par de nouveaux documenta, ceux que déjà je possédais.

Cette longue tâche a peut-être  eu  son  côté  pénible  et  fatiguant                                       mais  je pnis
                                                                                                         ;

dire, avec un orgueil bien légitime, qu'aucun obstacle n'a ralenti mon courage. Il

est vrai que j'ai été soutenu et encouragé par le concours bienveillant que j'ai trouvé

partout dans le gouvernement, et chez les laïques, sans distinction de croyance reli-

gieuse que j'avais l'occasion de rencontrer ou qui m'écrivaient spontanément.

      Le Saint Père a daigné bénir mes travaux en m'adressant des paroles pleines de
bienveillance. Je n'apprendrai rien à personne en disant que j'ai reçu les plus
grands encouragements de l'épiscopat canadien. Des évêques étrangers ont bien

voulu me témoigner de la sympathie. Qu'il me soit permis do faire ici une mention

spéciale : je n'oublierai jamais les appréciations pleines de justesse que m'adressait
Son Eminence le cardinal Pie; je n'oublierai jamais, non plus, les paroles flatteuses

et l'hospitalité si cordiale de Mgr Thomas, archevêque de Eouen.

      Non, je n'oublierai rien de tout cela, car il s'agissait de mon œuvre et non do
ma personne.

       Vingt-cinq ans de labeur terminés aujourd'hui ! Je crois devoir clore ladeuxième
série du Dictionnaire Généalogique, à la cession de la nouvelle France à l'Angleterre.
Cette partie est évidemment la plus importante à tous les points de vue, surtout au
point de vue statistique. Avec elle s'arrêtent les causes étraiigùres qui pouvaient
augmenter ou diminuer l'expansion régulière du peuple canadien : l'immigration
française, qui était bien faible vers le milieu du l8ômo siècle, et nos guerres inces-
santes, où la victoire no jxmvait compenser les cruelles trouées faitos dans chaque

famille.

     A partir de 1763, la paix, puis bientôt le commerce, les années prospères per-

mettent à la jKipulation de suivre ko cours de son dévolopi)oment naturel. On la voit

doubler «;t quadrupler avec une rapidité incroyable.

       I>a conquôlo ont donc pour notre histoire généalogique plus qu'une date : c'est
ao événement qui apiKirto uno tranHformution complète dans notre existence. Il était
rigourourtemont exact d'y faire terminer la seconde série do mes rochorohos, et d'y
lairo commencer la troiHièmo, qui sera continuée, s'il plait à Dion, jusqu'à noe
jour» 11).

     U(I) Dana craint«, c«peuduul, (Ju nu |>ouvoir puuBMr plus loin mon travail, j'ui Tuit entrer

d«ns la Mconda léri* un grand nombrQ des donnéos gonualogiquos qui npiturtlendruionl & la
troisièoM, ai qui t'AUieot acourauléM dons mot rMlieroliat.
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