Page 16 - Notes historiques sur la banlieue de Québec. Le Quartier Belvédère. La paroisse de Notre-Dame-du-Chemin
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        Ces données correspondent assez exactement avec le plan que M.
Joseph Trudelle a publié dans son ouvrage Eglises et Chapelles de Qué-
bec. Ce plan, préparé par feu Louis Dufresne, autrefois emploj^é aux
Bureaux du Cadastre de Québec, dit que le fief Saint-Jean avait à peu
huit arpents de front sur le chemin Sainte-Foy, c'est-à-dire quatre ar-
pents environ de chaque côté du chemin du Belvédère.

        Il n'entre pts dans le plan de cette étude de faire une histoire

;du fief Saint- Jean. Nous ajouterons cependant qu'après la mort de
Bourdon, on voit que le docteur Sarazin en est devenu le propriétaire.
Les Actes de Foy et Hommages, volume II, disent que Michel Sarazin,

médecin, avait fait l'acquisition de ce fief en 1709, à la suite d'une sai-
sie opérée sur Guillaume Gaillard, curateur à la succession vacante du
sieur Aubert de la Chesna^-e et procureur de Pierre Petit qui était hé-

ritier de Jean Jobin, sans expliquer comment ce dernier était devenu
en possession du fief. Il parait certain que le docteur Sarazin habita
un certain temps la maison de Jean Bourdon sur le coteau Sainte-Ge-
neviève; M. l'abbé Ferland le croit. En 1858, ce dernier écrivait : "Je
n'ai encore pu découvrir la résidence du Dr Sarazin à Québec, car le

plus souvent il habitait son beau fief Saint-Jean. Celui-ci comprenait,

au moins en partie, le terrain où se trouve le monument commencé
pour commémorer la bataille de 1760. Le Docteur est né à Nuj's, le 5
septembre 1659 ; il est mort à Québec le 9 septembre 1734." (i).

      René Hyppolite Gauthier De Varennes, Heutenant de marine,

épousa à Sainte-Foy, le 6 février 1746, Marie-Charlotte Sarazin, fille
du Docteur Sarazin, et héritière avec son frère, Claude- Michel, du fief

Saint-Jean. Kn 1757, Claude-Michel vendit sa part au Sieur Cartier-
Langevin, ancêtre de Sir Georges Etienne Cartier, et les époux De

Varennes vendirent leur part au Sieur Toussaint Toupin. Réné-Hyp-
polite De Varennes, après avoir vaillamment combattu sous les murs de
Québec, périt dans le naufrage de l'Auguste, en 1761. Il était petit-
fils et seul survivant du Sieur René Gauthier de Varennes, officier du
régiment de Carignan et premier Seigneur de Varennes. Il se trouve
par conséquent, l'ancêtre de tous les De Varennes qui existent aujour-
d'hui dans le pays. Parmi les descendants de cette famille à Québec,
signalons M. Ernest De Varennes, Conseiller Législatif,et M. le Dr Jos.
De Varennes.

        Parmi les principaux propriétaires qui se partagent aujourd'hui le

fief Saint-Jean, se trouvent MM. Antoni Lesage, Antonio Grenier, (^2)

Madame Ross, où M. Jules Kone, de l'agence Hone et Rivet, a demeu-

      (1) Eglises et chapelles [Vol 1, pag:e 34'j,)              pf)iir  y établir  une  ferme avee

    2 L Union Expérimentale de Qiu bue vk-U de louer ce terrain

ponlailler, etc.
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