Page 15 - Notes historiques sur la banlieue de Québec. Le Quartier Belvédère. La paroisse de Notre-Dame-du-Chemin
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et qu'elle offre un intérêt tout d'actualité, nous en dirons un mot
en passant.

       Dans son «tude sur la maison de Borgia Levasseur, M. P.-B. Cas-
grain dit que la ligne séparative nord-est de la terre de Borgia Levas-
seur venait tomber vis-à-vis l'endroit où se trouve aujourd'hui le mo-
nument des Braves.Et il ajoute plus loni que le tracé de Louis Perreault
coïncide exactement avec celui de la Route Bourdon, ouverte le 20
juillet 1731, parle grand-voyer de l'époque, Jean-Eustache Lanouiller

 dit Boiscler.

      Cette même Route Bourdon est en effet tracée connie route pu-

blique dans le plan que nous venons de mentionner, et que nous avons

pu consulter chez les Dames Ursulines de Québec. Cette route sépa-
rait alors le fief Saint-Joseph, appartenant aux l'rsulines, d'avec la
[terre de Melchior Poucet, devenu le représentant de Borgia Levasseur,
{par un acte passé devant Mtre J.-A. Panet, notaire, le 30 octobre 1766.
Ce qui nous amène à conclure que la Route Bourdon conicide assez-
exact îmsnt avec l'Avenue des Braves, ouverte en 19 13 pir la Commis-
sion des Champs de Batailles. On sait que cette avenue, la plus belle
de toute la cité de Québec, débouche sur la place du monument des

Braves. C'est une heureuse coincidence qu'il fait plaisir de signaler.

       Mais continuons notre étude du fief Saint- Jean. Dans sa carte de
la Banlieue de Québec qu'on ]>eut voir aux bureaux du Cadastre de
Québec, M. L.-P. Morin ne .semble indicjuer qu'une ]jartie du fief Saint-
Jean : celle située au nord-est du chemin du Belvédère. D'autre part,
dans un j^lau historique de Québec et de ses environs, qu'on peut voir
dans lui des corridors de l'Université Laval, le fief Saint-Jean est indi-
qué au sr.doue.st du chemin du Belvédère, et à une distance con.sidé-

rable.

    Le mo)'en le plus rationnel de localiser les terres de Jean Bourdon,
cro3'ons-nous, c'est de nous ajijiiner sur l'acte ]irimitif de concession.
Il y est dit que les terres cpii lui .sont octroyées .sont bornées au nord-
est par celles de Pierre de la Porte. Or, nous venons de voir que le
campeau de terre de ce dernier était borné au sud-ouest par le fief
Saint-Jean. Nous n'avons pu vérifier .son étendue. Mais en lui sup-

posant deux ou trois arpents, comme .semble le dire M. Casgrain dans

la brochure déjà citée, il resterait encore une distance de trois ou quatre
arpents de la ligne sud-ouest des terres de de la Porte jusqu'à
la route du Belvédère, car on compte environ six arpents de l'Avenue
des Braves, celle-ci compri.se, ju.squ'à la clôture qui borne le Belvédère
au sud-ouest. Il faut donc conclure que le fief vSaint-Jean commençait
du côté nord-e.st du chemin du Belvédère et qu'il s'étendait de l'autre

côté, vers le sud-oue.st.
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