Page 8 - Notes sur les registres de Notre-Dame de Québec
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l'hiver de 1535-36. Le village de Stadaconé avait
disparu ; le nom même s'en était perdu, et avait été
remplacé par un mot sauvage qui signifie détroit^
rétrécissement. Il n'y a pas à douter de l'origine
algonquine du nom de Québec, d'après les témoi-
gnages de Champlain, de Lescarbot qui avait vécu
avec Pontgravé et Champlain, et du judicieux historien
du Canada, le Père de Charlevoix. Aujourd'hui
encore, suivant un ancien missiomiaire de Risti-
gouche, M. Malo, le mot Kebbek signifie fennec
obstrué, dans langue des Micmacs. Et l'on con-
viendra que cette désignation convient parfaitement,
à cette partie resserrée du fleuve qui se trouve entre
le cap aux Diamants et la Pointe-Lévi. " Là, dit
Lescarbot, la rivière est réduite à l'étroit et n'a que la
portée d'un canon de large, et par ainsi est le lieu fort
commode pour commander par toute cette grande
rivière."
En cette même année 1603, le roi Henri IV nomma
Pierre Du Gua, sieur de Monts, son lieutenant-général
pour la Nouvelle-France, lui enjoignant de soumettre
tous les peuples de la dite terre; et de les appeler faire
,
instruire, provoquer et émouvoir à la connaissance de
Dieu et à JXhluraière de la foy et religion chrétienne.
M. de Monts résolut de former un établissement sur le
fleuve Saint-Laurent; et, en 160S, il expédia, dans ce
but, un vaisseau commandé par Champlain. Celui-ci
arriva à Québec le 3 juillet; il commença aussitôt à
faire abattre les bois, et à bâtir quelques maisons, sur
la pointe où se trouvent aujourd'hui l'église et la
place de la basse-ville.
Il retourna en France l'année suivante, pour y'
chercher des secours qu'il amena en 1610; et en