Page 13 - Notes sur les registres de Notre-Dame de Québec
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    " Diverses aiiaires l'arrêtèrent au monde, dix ans-
après la mort de son mari. . . . Monsiem- de Champlain
par son testament donna tons ses meubles anx jésuites
du Canada... Une cousine germaine de M. de
Champlain et son héritière, car il n'avait point eu

d'enfants, vint à Paris plaider contre les jésuites, fit

casser le testament et suscita un procès à la veuve,
qui entra dans un monastère de l'ordre de Sainte
Ursule en qualité de bienfaitrice, le sept novembre,

1645."

   Ainsi Champlain ne laissa point de postérité. Pour
nous, descendants de ses compagnons, qu'il regardait

comme ses véritables enfants, nous pouvons dire avec

vérité, en changeant un mot à l'épitaphe de l'ar-
chitecte Wren : ^^Sifamiliani quœris, circumspice ; si
vous cherchez sa famille, regardez autour de vous."
Voyez ces villes populeuses, ces nombreux villages
échelonnés sur toute la longueur du grand fleuve, ces
campagnes fertiles et prospères ; voyez sur les bords
du Saint-Laurent ce peuple laborieux, intelligent et
honnête : voilà l'héritage de Champlain ; voilà sa
véritable famille qui ne pourra s'éteindre et qui trans-
mettra son nom, de génération en génération.

   Il est à remarquer qu'au moment où l'on com-

mençait à tenir les registres de Québec, le' premier
établissement européen venait d'être fondé dans la
Nouvelle- Angleterre : le 31 décembre 1G20, ceux

que nos voisins nomment the pilgrim fatherSj pères
pèlerins, célébrèrent la prise de possession du pays,
dans la première maison qui ait été élevée à Ply-

mouth.

   Depuis le 24 octobre, 1621, date de l'ouverture des
registres de Québec, jusqu'en 1629, il n'y eut dans la
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