Page 9 - Notes sur les registres de Notre-Dame de Québec
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1612, il fut nommé lieaîenant-générai du roi et com-

mandant pour la nouvelle colonie. L'habitation de
Québec n'était encore composée que de quelques
maisons; et le peu d'habitants qui s'y trouvaient

demeuraient privés des secours de la religion. En

1615, quatre Récollets arrivèrent, chargés de pourvoir
aux besoins spirituels de la petite colonie, et de

commencer l'œuvre pénible des missions parmi les
sauvages. Deux ans plus tard, Louis Hébert amena
sa famille. Dans une requête, adressée au duc de
Ventadour, Hébert représente " qu'il est le chef de la
première famille françoise qui ait habité en ce pays,
depuis le commencement du siècle, laquelle il a
conduit avec tous ses biens et moyens qu'il avait à
Paris, ayant quitté ses parents et ses amis pour donner
ce commencement à une colonie et peuplade chres-

tienne."

   Beaucoup de familles canadiennes ont le droit de

compter cet homme entreprenant parmi leurs an-

cêtres; car la nombreuse postérité de son fils Guil-
laume Hébert, et de sa fille Guillemette, épouse de
Guillaume Couillard, s'est alliée avec un bon nom-
bre des familles qui vinrent plus tard s'établir en
ce pays. Louis Hébert paraît être né à Paris, où il

avait épousé Marie RoUet. En 1606, il passa à

l'Acadie ; et Lescarbot en parle dans les termes sui-
vants (liv. IV) : " Poutrincourt fit cultiver un parc
de terre pour y semer du blé à l'aide de notre

Apoticaire, Louis Hébert, homme qui, outre l'expé-

rience qu'il a en son art, prend grand plaisir au
labourage de la terre." Arrivé à Québec en 1617,

il commença aussitôt à faire défricher le terrain sur

lequel se trouvent la cathédrale, le séminaire et
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