Page 48 - Dictionnaire Généalogique des Familles Canadiennes - Volume I
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XXXVI

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Dans 03tte vaste plainR, où de fiers bataillons,
Ont détruit, sous leurs pieds, de fertiles sillons.
Apparaît à mes yeux une ombre magnanime :
Contemplons un instant cet homme au front sublime !
Il quitta son pays, com]iagnon de Champlain ;
Aux plaines de Québec, il vint planter sa tente,
Sa main dure au travail, pour Dieu son àme ardente
En ont fait un héros!... C'est Abraham Martin !

         De son sang, il donna à l'Eglise,
          Le second prêtre canadien,
           Charles-Amador, dont la devise
          Fut : Aimer Dieu, faire le bien !
           Et, depuis, sa noble lignée
           Est du pays le cher soutien
           Dieu bénisse sa destinée !

Paraissez maintenant illustres Magistrats,
Intègres Gouverneurs de nos naissants Eiats !
Ta justice, Bodcher, le vaudra dans l'histoire,
Avec ta piété, la couronne de gloire.
Tailhandier, viens t'asseoir au pied du Mont-Royal
La balance en tes mains gardera la justice!
Gadthiek, LtNEUF,GoDFROY,faites trembler le vice

                                                                                                                                                                                                                                                                              ;

Chacun de vous sera Lieutenant-Général !

Et toi, notre chère enlevée.

Reviens de ces sauvages     lieux
                                                 ;

Hâte, de ta gloire élevée

Nous ne serons pas oublieux.

Le fils de ta petite fille

Porte au front l'éclat radieux

Qui vient illustrer ta famille !

A tant de gloire encore ajoutons un rayon ;

Encore un nouveau trait à ce riche blazon.
Hertel, prends dans tes mains ton invincible épée;
Des guerriers de ton sang commence la lignée :
Fais passer la valeur au cœur de tes enfants :
Tous, volez au combat, alTrontez la mitraille;
Revenez, en vainqueurs, du sein de la bataille,
Léguez au Canada vos lauriers triomphants I

            Enfin, je te vois apparaître ;
           Noble Sir Etienne Taché,
           Cher au pays qui te vil naître.
           Toujours à sa gloire attaché !
          Par la plus légère souillure,

          Ton mérite n'est point lâché ;
          Ta vertu re^a toujours pure.
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