Page 28 - Notes historiques sur la banlieue de Québec. Le Quartier Belvédère. La paroisse de Notre-Dame-du-Chemin
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           Les Pères Jésuites demeurèrent propriétaires de cette terre

   jusqu'au 25 octobre 1741, alors que devant le même notaire Pinguet,
   ils la revendirent à Dumont pour le même prix qu'ils l'avaient paxxe,

   soit 4,500 livres. Pendant sept ans, les dévoués missionnaires et leurs
   élèves ont dû venir chaque semaine jouir de l'air pur de ce bel endroit
   et aller prier dans la chapelle Saint-Jean, située sur le coteau et non

   loin du monument, comme nous le verrons dans la suite de cette étude.

          Par un heureux retour des choses, les Jésuites sont redevenus pro-

   priétaires dans la même Banlieue de Québec et non loin de l'ancienne

   terre historique de Dumont, laquelle se trouvait, s.lon toute pro')abilité,
   dans le fief Saint-Jean.

         La dernière et très importante phase de l'histoire de la Banlieue
  de Québec est son annexion à la cité de Québec, sous le nom de Quar-

   tier Belvédère. Celle-ci a pris effet, en vertu d'un Bill passé à l'As-
   semblée Législative le i8 décembre 191 3.

          LES ORIGINES DU CHEMiN DU BELVÉDÈRE

        Comme nous venons de le voir, les premiers défrichements de la

   Banlieue de Québec, se firent sous la direction de Jean Bourdon. Et
   ce fut sur son fief Saint-Jean, dans la partie qui longe le chemin Sain-
   te- Fo}^ au bout de la rout». du Belvédère, sur le coteau Sainte-Gene-
   viève, que Bourdon éleva sa première demeure et bâtit une chapelle
   tout auprès, pour son ami et collaborateur M. l'abbé Jean Lesueur de
   Saint-vSauveur avec qui il était venu au Canada en 163S, dans un but
   de colonisation.

             M. l'abbé Aug. Gosselin, dans sa vie de Jean Bourdon, dit :
   "Avant de passer en France dans l'automne de 1650, Bourdon avait
, fait construire à ses frais, près de son manoir Saint-Jean, sur le coteau
  Sainte-Geneviève, une chapelle en bois pour l'usage de sa famille

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  ;

  les gens de l'endroit pouvaient aussi en profiter. Mais on ne voit i)as
  qu'après sa mort et le départ de ses enfants, cette chapelle ait été en-
\ tretenue ; elle tomba peu à peu en ruines et ne fut ])as reconstruite' '

        Dans son Rapport au Saint-Siège, de 1660, Mgr de Laval parle de
  cette chapelle Saint-Jean comme d'un édifice à part, distinct du ma-

  noir, une des huit églises qui se trouvaient dans le gouvernement de
  Québec, et il la met environ à une demi-lieue de la ville.

         D'après M. Charles Baiîlargé, ingénieur de la cité, que M. l'abbé
  Gosselin a consulté, il >• a un peu plus d'une demie-lieue de la porte
  Saint-Jean actuelle à la route du Belvédère. Or les limites de la ville
  à cette époque, nous l'avons dit, se trouvaient à la rue Sainte-Ursule.
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