Page 27 - Notes historiques sur la banlieue de Québec. Le Quartier Belvédère. La paroisse de Notre-Dame-du-Chemin
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La maison de retraite, Manrèse, achetée en i8gr, est maintenant
reliée à l'église par une aîle. Les Pères y ont leur résidence.
Le 29 nov. 1909, eut lieu dans l'église de Notre- Dame-du-Chemin la
bénédiction de trois cloches. La fête, présidée par Son Eminence k
Cardinal Bégin, fut imposante. Le sermon de circonstance fut donné
par R. P. Adam, S. J.
L'église de Notre-Dame-du-Chemin possède plusieurs tableaux
remarquables, entre autres une toile de Enrico Bottoni, représentant
saint Ignace de Loyola et saint François de Borgia, eu prière, devant
l'image de Notre-Dame-du-Chemin.
Le 7 février 191 5, les pèlerins canadiens qui sont allés au Con-
grès Eucharistique de Lourdes, l'été dernier, sont venus déposer un
ex-voto dans l'église de Notre-Dame-du-Chemin pour accomplir une
promesse faite à Rome, avant leur départ pour le Canada, au moment
où la guerre éclatait entre l'Allemagne et les nations alliées. Cet ex-
voto qui consiste eu un médaillon supporté par deux anges e.st sculpté
en bois et doré. Il a été fixé au sommet du cadre du grand tableau
que nous venons de décrire et en complète l'ornementation.
Il est intéressant de noter que les RR. PP. Jésuites ont été autre-
/fois propriétaires de la terre où était le fameux moulin Dumont. Cet
endroit justement célèbre par la bataille sanglante du 28 avril 1760
n'a plus rien aujourd'hui de son ancienne topographie, si ce n'e.st le
coteau Sainte-Geneviève. Le moulin Dumont que les Anglais et les
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Français se disputèrent avec une égale valeur, était situé à l'endroit
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\niênie où se trouve le monument des Braves.
Jean-Baptiste Dumont, négociant de Québec, yiossédait ce coin de
terre en 1759-60. Il y avait une habitation et un moulin à tan bâti en
pierre ; ce moulin tournait à tout vent, tels que les anciens moulins ba-
naux des seigneui.s canadiens. Cette terre porte aujourd'hui les Nos
26 et 27 et se trouve la propriété de la Commission des Champs de Ba-
tailles. Celle-ci l'a transformée en un parc qu'on aime à leconnaître le
plus beau de la cité de Québec. Or, les Pères Jésuites, dit M. P.-B.
Casgrain, dans une étude sur le moulin Dumont, possédèrent ce coin
de terre pendant quelques années. En effet, Charles Perthuis.du Con-
seil souverain, l'avait acquis par sentence de la Prévôté de Québec, le
ler mars 1712 et l'avait revendu aux RR. PP. Jésuites, le 25 octobre
1734, par contrat passé devant Mtre Pinguet, notaire. Ceux-ci, y est-il
dit, avaient acquis cette terre et habitation avec les bâtiments dessus
construits "pour servir de mai.son de campagne et de récréation aux
pensionnaires nouvellement établis en leur collège de la ville de Qué-
bec. ' '