Page 23 - 1689-1760 Registre journalier des malades de l'Hotel-Dieu de Québec
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REGISTRE JOURNALIER DES MALADES DE L’HÔTEL-DIEU DE QUÉBEC                                      1689-1760

23. Robert Giffard à la fois chirurgien et médecin dessert ponctuellement l'Hôtel-Dieu jusqu'à sa mort en
1668. De 1640 à 1642, le chirurgien René Goupil s'y dévoue à panser les malades et les blessés. Le chirurgien
Annet Goumin, qui réside au Canada entre 1662 et 1666, aurait été « fort affectionné au service des pauvres
». Par son testament, il lègue 300 livres à l'Hôtel-Dieu. Il a donc probablement desservi l'Hôtel-Dieu pendant
quelques années. A partir de 1675, et probablement dès 1665, deux chirurgiens sont rattachés à l'Hôtel-Dieu.
Jean Madry, pour sa part, qui se présente comme chirurgien du roi depuis 1665 exerce auprès de l'institution
au moment de son décès en 1669. En 1673, le chirurgien Timothée Roussel réclame de la veuve du chirurgien
Madry la somme de 66 livres, 13 sols et 4 deniers « pour le temps ql a servi a Lhôpital acause de l absence &
voyage dud deffunt Sr Madry au Montreal auql voyage Il est deceddé ». A partir d'au moins 1669, Timothée
Roussel travaille à l'Hôtel-Dieu et il continue sa pratique pendant plus de trente ans. En 1693, sa fille Louise
est reçue religieuse sans dot à cause de sa bonne vocation mais également en raison des longs services de
son père. Jean Demosny, arrivé dans la colonie en 1665 ou peu avant, aurait servi jusqu'à son décès en 1687.
Sa fille également aurait été reçue sans dot en considération des longues années de service de son père. Par
la suite, la nomination de Michel Sarrazin comme chirurgien major des troupes en 1686 l'aurait amené à
desservir l'hôpital jusqu'à son départ pour la France en 1693 ou 1694. Son successeur, Pierre Baudeau, aurait
fait de même pendant quelques années bien que nous n'ayons pas trouvé de traces de ses activités
professionnelles à l'Hôtel-Dieu. En 1702 et en 1706, les frères Jean et Charles Demosny apparaissent dans les
archives comme chirurgiens desservant l'institution. Nous perdons la trace de Charles après 1706 et Jean
décède en 1715. Le chirurgien du roi Jean Coustard sert à l'Hôtel-Dieu à partir de 1708, ou peu avant, et ce
jusqu'à son décès en 1719. A cause de l'assiduité requise par l'emploi, personne ne veut prendre la relève. On
se sert alors d'Henry Coffinier, nouvellement congédié des troupes, et du médecin Michel Sarrazin. En 1721,
les deux postes de chirurgiens sont fusionnés mais ce n'est qu'en 1722 qu'un nouveau chirurgien, Michel
Bertier, arrive de France. Après la mort de ce dernier en 1740, Ferdinand Feltz occupe les fonctions pendant
près de deux ans. En 1742, le chirurgien du roi Antoine Briault prend la relève jusqu'en 1760. De 1767 à 1774,
les religieuses versent annuellement 100 livres à Jacques Dénéchaud pour qu'il exerce à l'Hôtel-Dieu. En
1784, James Bowman y sert comme chirurgien. Enfin, en 1789, les chirurgiens britanniques John Gould et
George Longmore prennent la relève. John Mervin Nooth fait de même à titre de médecin. Sentence entre
Timothée Roussel et Olivier Morel de la Durantaie, 23 juin 1673, ANQ-Q, TL1,S11,SS1, Registres de la
Prévôté de Québec, vol. 6, f. 67v; Jeanne-Françoise Juchereau de Saint-Ignace et Marie-Andrée Duplessis de
Sainte-Hélène, Les Annales de l'Hôtel-Dieu de Québec 1636-1716, Québec, L'Hôtel-Dieu de Québec, 1984, p. 277,
292.

24. Les archives nous ont permis de retracer les noms de Simon Soupirant (1723-1740), de Hubert-Joseph De
La Croix (1741-1742), de Pierre Lebreton dit Lalancette (1742-1746), François Alavoine (1747), de Jacques-
Marie Alavoine (1748-1750) et de Pierre Montferrand dit Chevalier (1751). Un testament rédigé en 1723 dans
la salle des hommes de l'Hôtel-Dieu de Québec signale la présence de « Simon Soupirant Le fils Chirurgien
». Tout semble indiquer qu'il sert déjà comme aide-chirurgien. Obligation de Jacques Frischet, farinier,
envers l'Hôtel-Dieu de Québec, 20 novembre 1723, ANQ-Q, CN301,S146, Greffe de Florent de La Cetière. A
l'Hôtel-Dieu de Montréal, l'on retrouve en 1760 un second chirurgien dont les gages sont payés par l'Etat.
Commission de second chirurgien à l'Hôtel-Dieu de Montréal accordée par Bigot au S. Landrio, 23 juillet
1760, Archives de la paroisse de Berthier-sur-Mer.

25. Lettre de Hocquart au Ministre, 28 septembre 1739, AC, série C11A, vol. 71, f. 137r-138v.

26. Règles et Constitutions des Religieuses..., 1631, p. 295-296. Nous ne possédons malheureusement pas les
pathologies et les traumatismes affectant les malades admis à l'Hôtel-Dieu de Québec. Ce n'est qu'au 19e
siècle que de telles compilations verront le jour. Pour la période précédente, tout au plus pouvons-nous
retracer quelques mentions. Ainsi, en novembre 1723, le farinier Jacques Frischet est au lit dans cet hôpital
après avoir eu la jambe écrasée. Obligation de Jacques Frischet, farinier, envers l'Hôtel-Dieu de Québec, 20
novembre 1723, ANQ-Q, CN301,S146, Greffe de Florent de La Cetière.

27. Constitutions de la Congregation..., 1666, p. 161.

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