Page 15 - Dictionnaire Généalogique des Familles Canadiennes - Volume II
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NOTES EXPLICATIVES.

      II y a déjà quelques mois que ce dictionnaire a été annoncé, et le public, nous le

savons, l'a attendu avec une impatience que justifie la natm-e de l'ouvrage et les soins

que l'auteur y apporte.

Cependant s'il y a eu retard, on n'a pas droit d'être surpris, ni de s'en plaindre.

L'impression de cet ouvrage offre des difficultés d'une nature toute spéciale.

Poui* les ouvrages de littérature ou d'histoire, le copiste, le typographe, fe correcteur

d'épreuves sont guidés par le sens des phrases : presque toujoui-s les premiers mots

suffisent  pour  faire  connaîti-e  les  autres                           il n'y a besoin,  le  plus  souvent,                                   que  d'un  coup
                                                                       ;

d'œil très rapide, et l'orthographe sfiit des règles invariables. Dans le Dictionnaire

généalogique, il n'en est pas ainsi. L'ouvi-ier doit toujours avoir l'œil au manuscrit ;

le correcteui- ne saurait se fier à sa mémoire.                           Là,  pas              de  phrases                                      des  noms, des
                                                                                                                                              ;

prénoms, des surnoms qui no se devinent pas, mais qui peuvent souvent se confondre.

Les dates sont nombreuses : date du baptême, date du mariage, date de la sépulture.

Quelques-unes, celles du mariage, sont répétées jusqu'à trois fois. Qu'on multiplie

toutes ces indications par le nombre de personnes, ou du moins, d'articles qui

entrent dans le Bictiomiaire ! Qu'on se rappelle qu'une seule erreur peut dérouter
complètement le lecteur, diminuer considérablement le mérite de l'ouvrage, et on

comprendi*a combien l'auteur doit apporter d'attention, de soins, disons-le, tout ce

qu'il lui faut de lenteur pour mener à bien une œuvre aussi importante.

      Il y a encore des difficultés qui tiennent au système adopté pour éviter la
répétition des noms de lieux.

Le lecteur a absolument besoin de connaîti-e l'endroit où s'est fait le baptême,

le mariage, la sépulture de chaque personne. Or, s'il anùve dans une famille, plus

ou moins nombreuse, que ce lieu soit le même pour les trois actes et pour chaque
membre de famille, dans une autre, il arrivera souvent que l'endroit changera pour

un ou deux de ces actes par rapport à plusieurs membres de la famille. Ainsi, Jean
est baptisé à Québec, marié à Montréal, et enterré au Détroit. Plusiem-s noms de
lieux sont assez longs, comme Pointe-aux- Trembles de Montréal. On comprend

facilement combien d'espace il aui-ait fallu                              consacrer à       ces     désignations                                      multiples
                                                                                                                                                                                                         ;

le nombre de volumes aurait été doublé, ou triplé. L'auteur a eu recours à un

moyen bien simple: une fois qu'un lieu a été mentionné dans un article, il n'est

plus écrit au long quand il faut le répéter, mais indiqué par un chiffre, placé

comme un exposé algébrique. Ce pi-océdé augmente les chances d'erreur, demande,

par conséquent, une attention et une surveillance plus grandes dans les ateliers ; mais
pai' suite, l'espace est économisé, et la dépense du papier et la main-d'œuvre

diminuées.
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