Page 12 - 1689-1760 Registre journalier des malades de l'Hotel-Dieu de Québec
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REGISTRE JOURNALIER DES MALADES DE L’HÔTEL-DIEU DE QUÉBEC  1689-1760

L'administration et les finances

En vertu des constitutions des Hospitalières, les biens de la Communauté et ceux des Pauvres sont
distincts et leur administration séparée. Aux hôtels-Dieu de Québec et de Montréal, et ce depuis le
17e siècle, ce sont les religieuses qui assument la gestion financière du bien des Pauvres.

Les principales sources de revenus de l'Hôtel-Dieu de Québec demeurent la gratification annuelle
du roi, les revenus liés aux propriétés foncières des Pauvres, la rente annuelle qui vient de France
et les sommes versées pour l'hospitalisation de certaines catégories de malades.

        Le personnel

Fondée par trois religieuses, la communauté des Hospitalières de Québec ne tarde pas à élargir ses
rangs. Elles sont 14 en 1658. Leur nombre atteint une trentaine au début du 18e siècle, touche un
sommet en 1718 avec 64 religieuses. Le travail des religieuses est risqué et nombre d'entre elles y
laisseront leur vie.

Le travail est divisé entre les sœurs converses et les choristes. Les tâches manuelles sont réservées
aux premières tandis que les secondes s'occupent des malades15.

                                    Monastère des Augustines de Thibermont, Normandie

Les Hospitalières se rendent quatre fois par jour dans les salles des malades. Le matin, elles
doivent faire les lits, « évider les immondices, balayer la Sale &c, et faire déjeuner les malades »16.
Le dîner, l'instruction religieuse et le souper les y amèneront à nouveau. Le silence est de rigueur
et lorsqu'elles se trouvent dans les salles, les portes de l'hôpital doivent demeurer fermées. Dès
que le jour tombe, une chandelle ou une lampe est allumée et les religieuses qui assurent le service
se relaient au cours de la nuit.

                                                                              Site : Archiv-Histo.com | 12
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