Page 27 - Dictionnaire Généalogique des Familles Canadiennes - Volume I
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patronymique constatent que Jean était l'enfant de Hugues Rousse. Comme je le

dis ailleurs, l'oreille élaii trompée. L'étranger comprenait "enfant Dugrousse. "

       L'étude et l'ensemble des registres établit d'une manière certaine la preuve
que plusieurs mariages, supposés contractés, vu l'existence des contrats de mariage
qui se trouvent dans les études de notaires, n'ont réellement pas été célébrés.

       En voici un exemple :

     Au grelTe de Gilles Rageot, (28 déc. 1G89), on trouve le contrat de mariage de

Louis Motard et de Madeleine Faucher. Par les registres il est constaté que cette

même Madeleine Faucher épouse en 1692, Guillaume Piiiel. Etait-elle alors veuve

de Louis Motard? L'acte n'en dit rien; mais d'autres registres constatent que le

même Louis Motard qui avait arrêté les conditions de mariage devant le notaire en

1689, avec la dite Madeleine Faucher, épousait en 1094, Elizabeth Langlois. Donc
Louis Motard et Madeleine Faucher n'avaient point contracté mariage, bien qu'il
existe au grefTe un contrat de mariage qui semble prouver le contraire.

Dans une même famille, plusieurs enfants vivants portent le môme nom de

baptême                                      c'est une cause  de fréquentes méprises que  le  dictionnaire  peut rectifier.
                                          ;

       Ainsi les registres de Montréal nous donnent en 1674, les actes de mariage de
Jean Quenneville, chantre, et, en 1686, celui de Jean-Baptiste Quenneville, chantre.
Ce dernier mariage laisserait à croire que c'est Jean qui se marie en secondes
noces ; mais par les baptêmes qui ont eu lieu dans ces deux familles et dans la

même année, il est évident que ce sont les deux frères dont l'un s'appelle Jean et

l'autre Jean-Baptiste qui font baptiser.

      Les entrées imparfaites m'ont aussi causé un certain trouble. Que le lecteur
en juge. Une sépulture est ainsi indiquée : " Vingt-quatre novembre (1694) nous
" avons enterré la veuve Sédilot, âgée de soixante ans." Quelle est cette personne?
Il peut y avoir eu plusieurs veuves Sédilot. Il faudra recourir à tous les mariages
des Sédilot, et ensuite aux baptêmes des épouses pour arriver à l'âge indiqué.

Ce n'est pas à titre de singularité que je citerai l'exemple suivant : " Aujour-

" d'hui a été inhumé un petit nourrisson de la ville, en présence des petits enfants
" témoins qui n'ont su signer. "

       Cette sépulture enregistrée si lestement sera peut être la cause de graves

erreurs. On confondra Marie-Charles, mort tout jeune, avec Charles-Joseph, son
neveu, qui aura joué un certain rôle.

      Enfin l'orthographe des noms a subi tant de variations, qu'à chaque instant,
pour ainsi dire, on est arrêté. Et sous ce rapport, je crois que j'aurai été utile en

rétablissant la véritable orthographe des noms de famille.

      On écrit aujourd'hui : Bayard, Laigu, Trépanier, etc. ; mais en référant aux
actes antérieurs, on découvre que ces noms ont passé par un grand nombre de
transformations- ainsi Bayard était Banlia, Bainlast, Baillac, Bayac, Baillard et

enfin Bayard. Laigu était Leillu, Lehiu, Leyieu. Trépanier était de Trépagny,

etc., Bourhis, s'est écrit Le Bourhis, Bory, Borice et Bourtier.

       J'ai relaté avec une scrupuleuse exactitude tous ces changements, et j'en
suis arrivé à établir d'une manière irréfutable la filiation de toutes les familles.
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