Page 35 - Dictionnaire Généalogique des Familles Canadiennes - Volume I
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règle les noms patronymiques de Bowen (ap Owon) (St. François d'Assise fut appelé ainsi, parcequ'il

Priée (ap Khys).                                       savait bien la langue française ou française].

 L^s noms dé la mère ou d'un parent plus illustre           ' et 8° Des noms personnels qui ont été transmis
que le père, ont aussi produit des surnnms.            aux enfans. Ces noms se tirent: 1» du latin, du
                                                       grec et de l'hébreu : 2» des langues septentrio-
   liOS propriétaires ont toujours aimé à donner       nales, c'est-à-dire du saxon, du celtique, et des
leurs noms à leurs terres ; c'est un usage dont il
est fait mention dans les psaumes :                    dialectes Scandinaves. (1)
                                                          9" Des oiseaux ou autres animaux.
   •' Vocaverunt nomina sua, in terris suis-"
   Cette imposition de noms se fait de diverses           10» Des noms de terres auxquelles les proprié-
manières : prenons pour exemple le nom de              taires avaient déjà donné leurs noms.
Martin : nous aurons ;
                                                           1 1» Des sobriquets que les marins et les soldats
    1° Marlignij, Marlignac, [gwj, igny, au nord de    se prodiguaient entre eux, et dont le Canada peut
la France, gnac, au midi ; terminaison celtique,
                                                       fournir une liste curieuse.
qui i\çn\{'\e haliitalion.)                               12" Des noms français traduits en anglais.
                                                          13» Des noms étrangers.
    2" Martiuville, (cilla, ferme).

4° Marlinval ou Valmartin.                             —I» MÉriERS ET Professions Industrielles.
5» Martinva-t, (voir Vast cl Gast).

6° Mesnil-Martin.

7» Dammartin, (Domus).                                 Barbier.

8" Laroche-Martin.                                     Berger, rfiini'nK.'i/' Bergerot, Bergeron.

9» Château-Martin.                                     Boucher.

10" Ker-Martin, [en bas Drelim, Ker signifie Boulanger.

villa, ville).                                         Bouvier.
                                                       Braconnisr.
   11. La Martinière, (icre ou rie, dcsinmcr cel-

lique, signifiant demeure).                               Brossier.
                                                          Canleur, (le), Chanire.
   La seigneurie qui a tiré son nom du proprié-           Carpentier, Charpentier.
taire devieui souvent un litre de noblesse que            Carrier, qui lire la pierre d'une carrière.
celui-ci, ou du moins son successeur, ajoute à son        Cacheux, Chasseur, cacheur.
ngm : Comme M. de la Martinière.                          Charbonnier.
                                                          Chapuis, Charpenlier.
   Toutefois les noms de villages et de terres            Carron, Charron.
sont une preuve assez équivoque de noblesse ; ce          Chartier, Cartier, Charton, Carton, Charlier,
n'était parfois que des surnoms indiquant l'origine
ou l'habitation.                                       Carlier, charretier.
                                                          Chasseloup, Chasselïèvre, Cachelièvre.
    Les actions les aventures et les qualités person-     Chaunier, qui vend ou fait de la chaux.
nelles ont aussi enfanté un grand nombre de noms.           Cirier.

   Tous les sentiments qui naissent des rapports           Cloutier.
des liommes entre eux ont participé à l'invention
des surnoms : l'amitié, la familiarité en ont intro-       Coquillier.
duit un grand nombre dans la vie intérieure.               Cordier.
                                                           Cuillerier, qui fait des cuillers.
   Quelquefois le diminutif a été donné comme              Febvre, (Fahcr, qui travaille les métaux) par
nom propre à l'enfant dès son berceau, et pour         exemple ori-faber Gold-Smith or-febvre ; Fabre,
                                                       Favre, Favreau, Feveret, Févreau, Faveron,
 toute sa vie : TertuUianus, Domililta.                Faure, Faivre, Lefebvre, (en anglais, Smith, et en
                                                       allemand Schmidt).
    D'autrefois la tendresse des parents ou la peti-       Ferron.
                                                           Foulon.
tesse de la taille faisait dégénérer le nom baptis-        Fournier, ([ui a le four banal , (Fournel, Fottr-
 mal en diminutif qui restait attaché toute la vie
 et passait parfois même à la postérité : par exemple  ncau).
                                                           Gastelier, qui fait des gâteaux.
 Jeannol, Pierrin, Martineau.                              Jardinier.
    Nous croyons devoir donner ici la liste complète

 des diU'erentes sources des noms de nos familles
 canadiennes, ces sources peuvent se diviser en

 treize catégories principales.

1° Des métiers et professions industrielles.           L'arponty, l'apprentij.

2° Des titres honorifiques, fonctions publiques, Leverrier.

féodales ou domestiques, (les titres les plus hono- L'huilier, qui fait ou vend de thuile.

rables paraissent prodigués, c'est qu'en effet, Magnan, Magnin, chaudronnier.

chaque association avait son roi, etc., et souvent Marchand.

celui qui avait joué un rôle dans une représenta-      Mercier, Mercerot, Mercereau.
tion, en conservait le titre, comme L'Evéque.)         Messier, quia une garde des moissons.
                                                       Métayer, métairie.
   3» De l'agriculture, ou des endroits où l'on        Metivier, qui moissonne.
avait sa demeure ou sa propriété.

   4° Des qualités personnelles, physiques, intel-        Meneur, (Le).
lectuelles ou morales, vêtements, habitudes-, rela-       Meunier, Mousnier, Minier, Meunier, (Migneron,
                                                       diminuiif de Migner), Moulnier, Molinier, Magnier.
tions de famille, etc.

   5° De quclqu'aventure ou de quelqu'accident.
   6° Du pays dont on était natif ou dans lequel

on avait demeuré, ou dont on connaissait la langue (1 ) Nous en faisons deux articles, VII et VIU.
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